Justice: Gaid Salah, Zeghmati, main dans la main

Le message est sans équivoques, le ministre de la justice Belkacem Zeghmati n’est pas « seul » et il est loin d’être isolé ou sur le point d’être éventuellement lâché.

Les caméras de la télévision publique ont fait parler l’image et libéré les micros pour partager publiquement la discussion entre le chef d’État major de l’armée, le Général Gaid Salah et le ministre de la justice.

C’était au cours de la cérémonie de célébration de la fête du premier novembre, ce vendredi.

On y voit Gaid Salah apporter un franc soutien à la démarche de Zeghmati qu’ il encourage , en lui déclarant  » il faut aller jusqu’ au bout » .

Fort de cet appui qui lui est publiquement manifesté par l’homme le plus puissant du pouvoir actuel, Zeghmati ,que certains disaient affaibli par la grève des magistrats en réponse au gigantesque mouvement décidé vient de recueillir ainsi la plus haute bénédiction à sa démarche.

On l’entendra clairement répondre   » merci mille fois  » à l’adresse de Gaid Salah qui insistera encore  » faut aller jusqu’au bout  » .

Ce qui laissait penser au vu des remerciements appuyés du ministre de la justice qu’ il était quelque part en attente de ce soutien et dans le besoin d’être politiquement couvert.

Ce petit échange entre les deux personnages, a été soigneusement mis en valeur par la caméra et les micros de la télé publique.

Ce n’est pas fortuit .

Il fallait lancer un signal fort aux magistrats frondeurs dont certains pensaient pouvoir affaiblir le ministre et peut être même parvenir à son éviction.

Voilà que c’est le Général lui même qui donne caution à  » l’audace « d’un ministre qui vient de secouer un des corps les plus sensibles du pays.

Désormais, tout le monde l’aura compris . Belkacem Zeghmati jouit de la  confiance des puissants de l’heure.

Ceci explique finalement sa force de frappe et son action inédite pour aller jusqu’à provoquer une tempête dans les rangs des magistrats . Un mouvement de mutations et autres à inscrire aux annales de la justice algérienne.

Il s’agit de la plus vaste opération de l’histoire . Sur les 6000 magistrats que compte le pays , 50% sont en effet concernés par le mouvement.

ABN

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer