Interdiction d’exportation de certains produits alimentaires : Le ministère du Commerce répond aux opérateurs économiques

Le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, a largement commenté ce lundi, la décision d’interdire l’exportation de certains produits alimentaires dépendant de matières premières importées en devise. 

« Elle n’était pas défavorable aux opérateurs économiques mais visait à préserver l’intérêt suprême du pays », a en effet expliqué Sami Koli lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale.

Le Président de la République avait ordonné, pour rappel, il y a deux semaines, «d’interdire l’exportation des produits de consommation importés par l’Algérie, à l’instar du sucre, des pâtes, de l’huile, de la semoule et de tous les dérivés du blé», chargeant le ministre de la Justice d’élaborer un projet de loi «pénalisant» l’exportation de produits non produits localement, car devenant «un acte de sabotage de l’économie nationale».

« L’exécution de cette mesure constitue une contribution par les opérateurs à la lumière de la conjoncture mondiale difficile marquée par l’annonce par plusieurs pays de décisions d’interdire l’exportation des matières premières brutes ou les produits exportés à d’autres pays. De même qu’elle s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les pouvoirs publics pour fournir les produits de large consommation, a fait valoir l’intervenant. Ainsi, l’Algérie a acquis une expérience considérable dans la gestion des crises depuis la propagation de la pandémie de la Covid-19 », a-t-il soutenu.

«Il s’agit des mesures souveraines importantes visant à garantir la sécurité alimentaire aux citoyens», a poursuivi le responsable, relevant qu’aujourd’hui, les matières premières ne sont pas disponibles sur les marchés mondiaux.

Quant aux produits disponibles, leurs prix ont doublé à l’image de l’huile brute qui est passée de 1300 USD/tonne à 2400 USD/tonne,  raison pour laquelle il est inadmissible de toucher au stock stratégique national, a-t-il précisé.

Concernant la décision annoncée par le Président de la République, lors du Conseil des ministres, sur les règles applicables aux zones franches, M. Koli a expliqué que cette mesure est à même de rompre avec les pratiques qui rongent l’économie nationale et mettre en place des normes mondiales pour les transactions commerciales tout en veillant sur les intérêts du pays.

Le projet de loi relatif aux règles applicables aux zones franches qui sera présenté prochainement devant les deux chambres du Parlement pour débat et enrichissement vise à créer des postes d’emploi dans les régions habilitées pour cette activité, développer et diversifier les exportations, promouvoir l’investissement étranger direct à travers l’allègement des procédures administratives, créer des espaces d’échanges, attirer la devise et contribuer à la diversification de l’économie, a mis en avant le même responsable.

Y.O

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