Inquiétante flambée des prix des produits de large consommation

A 40 jours du début du mois de ramadan de l’An 2021, le citoyen algérien continue de subir l’éffondrement progressif de son pouvoir d’achat face à la cherté excessive de la vie et cela depuis le début d’année 2021 avec une inflation et des augmentations de prix généralisées qui vident rapidement son portefeuille.

Effectivement c’est un autre coup dur pour les ménages à faible revenu ; et pour cause, les prix des produits alimentaires manufacturés ou en vrac viennent d’enregistrer, ces derniers jours, une hausse subite se situant entre 5 et 10 %, voire plus, Un relèvement des prix de certains produits, notamment les laits, fromages et dérivés (+0,5%), les huiles et graisses (+4,4%) et les sucres et produits sucrés (+2,3%), les légumes ont connu aussi des augmentations intrigantes , notamment la pomme de terre et la tomate.

Selon les dernières statistiques établies par l’Office National des statistiques (ONS), L’indice brut des prix à la consommation de la ville d’Alger, démontre que pour le mois de janvier 2021, les prix des produits agricoles frais se caractérisent par une croissance de 1,3%, due à la hausse des prix des viandes rouges (+0,9%), des légumes (+ 6,7%) et du poisson (+8,5%).

L’Indice réalisé par l’ONS indique également que les prix des produits alimentaires industriels marquent, une hausse de 0,8%.

Cependant, lorsqu’on on analyse de près les évolutions des prix de certains produits, on se rend rapidement compte que ces augmentations des prix sont nettement plus importantes et inquiétantes . Elles traduisent effectivement une crise économique, financière débouchant vers une crise sociale qui pourrait devenir le véritable carburant de la crise politique… en Algérie.

Comment traduire ces chiffres et cette crise.. ?

Si M. Kamel Rezig , Ministre du commerce « à la tête de ce département, depuis plus d’une année» a affirmé lors de son intervention au conseil de la nation, que « cette augmentation est due à la baisse du dinar face au dollar » et que la dégringolade du dinar face au dollar est causée par la crise économique qui a été accentuée par la pandémie du coronavirus ayant frappé l’Algérie .. » , mais l’Association des commerçants a rassuré les consommateurs algériens le mois dernier de la stabilité des prix et la disponibilité des produits alimentaires de première nécessité en Algérie pour le ramadan 2021, tout en précisant que le ministère du Commerce aurait pris les mesures nécessaires pour garantir la stabilité et la disponibilité des produits.

Les grossistes de leur coté se défendent en affirmant que les prix sortis des chaînes de production ont augmenté et par voie de conséquence ils en ont fait de même.

les producteurs expliquent que «les augmentations qu’ils ont opérées sont dues au fait que les prix des intrants qu’ils importent ont connu des hausses sensibles suite à la dévaluation du dinar, d’autres se sont retrouvés dans l’obligation de se justifier dans le moindre détail pour expliquer toute augmentation de prix.

Le cas du groupe Cevital qui a réagi ce mercredi aux informations « erronées » qui ont circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux au sujet des huiles de table produites par le groupe. Tout en assurant la disponibilité de ses produits à travers tout le territoire national, le groupe privé s’est expliqué sur les raisons de la hausse des prix des huiles de table, pour une seule marque «Fleurial », huile de qualité supérieure, composée à 100% d’huile de Tournesol, est soumise à 19% de TVA, 5% de droits de douanes et 2% de taxe de contribution à la solidarité.

Alors…Spéculation ou producteurs qui ont décidé d’augmenter le prix sortis de leurs chaînes de production ou tout simplement une image de cette « Contre Révolution » que le président Abdelmadjid Tebboune a évoquée au cours de sa dernière rencontre avec les médias… ??

Nadi. K

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