Industrie pharmaceutique : Ali Aoun fait sauter les verrous et libère l’investissement…

L'oncologie qui redonne un espoir national...

Les certificats de bioequivalence ne seront plus exigés par les autorités sanitaires.

La levée de cette disposition à partir de ce  mardi va permettre la libération progressive « entre 400 et 500 investissements  » a annoncé depuis Oran le ministre de l’industrie pharmaceutique Ali Aoun qui a procédé ce matin à l’inauguration de l’usine de production des médicaments d’oncologie et de cytotoxiques des Laboratoires Orion Lab.

Le ministre est venu encourager un projet qui pourrait réduire les pénuries de médicaments anticancer en dépit des efforts consentis par l’Etat qui leur consacre annuellement un budget de plus de 450 millions d’euros.

« J’ai constaté la qualité des équipements, l’importance de l’investissement, on doit maintenant arrêter ensemble l’échéance de production. La balle est dans votre camp et non plus au niveau de l’administration du moment que la contrainte de bioequivalence a été levée . Le marché national a besoin de ces produits . Donc allez au plus vite  » s’est adressé Ali Aoun aux propriétaires des Laboratoires Orion Lab.

Selon le ministre, l’exigence du certificat de bioequivalence, en absence des structures habilitées à le délivrer localement,  » poussait indirectement l’investisseur à faire du trafic et de transfert de devises ».

Les autorités sont même disposées à aller plus loin et à privilégier la production nationale même si le médicament « coûte 25% plus cher que l’importation » a soutenu le nouveau responsable du secteur de l’industrie pharmaceutique.

D’une superficie de 5000m2 répartis sur cinq niveaux,l’unité de Orion Lab produira 20 millions de gélules, 115 millions de comprimés et 4 millions de flacons injectables destinés au traitement d’une quinzaine de types de cancers dont celui du sein et du poumon.

L’un des premiers laboratoires à produire en milieu confiné, Orion Lab ambitionne de couvrir les besoins nationaux en produits oncologiques à brève échéance , de s’orienter ensuite vers l’exportation et enfin d’agir en tant que façonneur pour les laboratoires étrangers et locaux.

La réalisation de cet investissement de 5 milliards de dinars a connu toutefois quatre années de retard à cause de la «pandémie du Covid-19 et le Hirak » a déclaré le PDG d’Orian Lab Seddik Amry.

« Ce projet représentait un challenge pour nous. Nous étions les maîtres d’ouvrages et les investisseurs. Nous sommes heureux d’avoir surmonté les entraves  » dit-il.

Les premiers produits à être développés seront, l’ABIRATERONE pour le traitement du cancer de la prostate.

Il convient de rappeler également que Ali Aoun a décidé de proroger les agréments des producteurs qui étaient arrivés à échéance ces deux derniers jours. Valables pour 6 mois seulement, la courte validité  de ces agréments avaient en effet sérieusement pénalisé les prétendants à l’investissement.

N.H

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