Indécision du recteur et audace du président: A Paris on veut réformer l’islam

L’inamovible recteur de la  Grande mosquée de Paris, Mr Dalil Boubekeur a confié dans une courte entrevue qu’il accordée à Oumma tv, qu’il avait de grandes espérances concernant la vision du président de la république, Monsieur Emanuel Macron a propos de la religion musulmane. Il rappelle a ce titre, avec insistance que le président est venu trois fois a la mosquée de Paris et qu’il a exposé une vision fort séduisante de l’islam, une vision jeune a-t-il dit, assez tolérante et que le port du foulard ne lui posait aucun problème et qu’il respecterait une femme portant un foulard.

 Dans cet entretien, Mr Boubekeur laisse entrevoir quand même une inquiétude quant à la possibilité de changement de la perception de l’islam, par Mr Macron encouragé en cela par des groupes d’influences que Mr Boubekeur s’est gardé de nommer.

 Il a évoqué aussi, sous forme de reproche qu’il n’avait pas connaissance des velléités de transformation du CFCM, laissant entendre qu’il souhaiterait donner son opinion( être consulté) si réforme il y’avait, a la manière d’autres institutions religieuses qui sont, elles, solidaires.

Enfin, et plus important encore, il n’a pas manqué de dénoncer les signataires de la pétition nouvel antisémitisme, qui serait selon eux musulman « l’antisémitisme musulman » ( signée par plus de 300 personnalités dont les noms ont été  égrenées dans un numéro précédent) : une nouvelle dénomination qu’il refuse tout en rappelant que la grande mosquée de Paris avait protégé des juifs contre l’Allemagne nazi en les hébergeant et les comptant parmi les fideles musulmans .

L’histoire retiendra que les musulmans, ont couvert des juifs dont le fameux chanteur Salim el Hallali au sein même de la mosquée de Paris en leur évitant les camps de concentration autant que faire se peut, et qu’a leur tour ils ont parqué d’autres musulmans dans un camp, nommé Gaza pour reproduire un schéma qui leur est familier, mais qui se pratique aujourd’hui sur d’autres.

A travers un esprit doté de raison, il serait juste de ne pas faire d’amalgame et de rendre hommage aux juifs qui aujourd’hui luttent contre cet apartheid, ils sont malheureusement minoritaires et leur influence négligeable. Il n’est pas sans rappeler aussi, que les images parlantes ont quand même changé la donne, grâce aux réseaux sociaux qui ont révolutionné l’information, qui n’est plus chasse gardée de grands groupes dont on sait les appartenances et l’idéologie prédominante.

                                                                                                                                  De Paris R. Djillali

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