Impressionnant élan de soutien au peuple Sahraoui devant la commission de l’ONU

Le Maroc et l’Espagne mis au pilori par les pétitionnaires.

Le soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui réaffirmé par un impressionnant nombre de pétitionnaires lors de la seance d’hier, 06 octobre, du lancement des débats sur la question du Sahara occidental au niveau de la quatrième Commission de l’Assemblee générale de l’ONU en charge de la décolonisation.

Lors de cette séance, un enchaînement sans précédent d’intervenants, venus des quatre coins du monde, exprimer haut et fort leur soutien à la cause sahraouie. Militants des droits de l’Homme, juristes, parlementaires et membres de la société civile, le premier groupe, majoritairement composé de ressortissants espagnoles, a ouvert la série d’interventions qui se poursuivront jusqu’à lundi prochain, pour affirmer au sein de l’ONU le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Ils se sont tour à tour prononcés pour réitérer l’impérieuse nécessité de parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental.

Ces pétitionnaires étaient unanimes à souligner avec force que la décolonisation du Sahara occidental, demeure inachevée, en insistant qu’il s’agit là d’une sérieuse source d’inquiétude et ce, au moment où les Nations Unies célèbre la quatrième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme

Ils ont, à cet égard, regretté l’absence du moindre progrès dans la tenue d’un référendum libre au Sahara Occidental, tel que stipulé dans la résolution 1514 (XV) des Nations Unies sur la décolonisation nonobstant le fait que le Sahara Occidental, soit répertorié, depuis 1963, comme territoire à décoloniser.

Les militants espagnoles ont été unanimes à rappeler que l’absence de progrès dans la décolonisation du Sahara Occidental et particulièrement l’organisation d’un référendum d’autodétermination est dû particulièrement aux actions unilatérales et blocages délibérément créés par la puissance occupante marocaine ainsi qu’à son renoncement à ses propres engagements dans le cadre du plan de règlement des Nations Unies approuvé par le Conseil de Sécurité de l’ONU en 1990 et 1991.

Les Etats membres de l’ONU ont eu droit à des exposés d’une lucidité et pertinence inégalées et à des témoignages d’une rare clarté avec de surcroît des arguments implacables fournis par les pétitionnaires espagnoles notamment.

La double trahison de l’Espagne officielle a été vertement dénoncée et fustigée par les pétitionnaires espagnoles et autres. Les intervenants ont rappelé les faits historiques à l’origine de l’abandon par l’Espagne de sa responsabilité en tant que puissance administrante du Sahara occidental à travers le honteux ‘’accord de Madrid’’, ainsi que le revirement scandaleux du Gouvernement de Pedro Sanchez et la rupture radicale avec la posture traditionnelle d’un pays qui assume la lourde responsabilité historique dans ce conflit.

Quant à l’occupant marocain, les pétitionnaires ont exposé et dénoncé toutes les violations de la légalité internationale que le Makhzen ne cesse de commettre à l’encontre du peuple et du territoire sahraoui occupé.

Tout est passé au crible, devant les Etats membres qui écoutaient et consignaient les témoignages avec un grand intérêt. Des violations des droits élémentaires du peuple sahraoui sous occupation marocaine, depuis les premiers jours de l’occupation et l’usage du napalm et du phosphore blanc contre le peuple sahraoui, au pillage continue des ressources naturelles, sans oublier la politique du chantage migratoire contre l’Europe en general et l’Espagne en particulier, en passant par la dénonciation des accords commerciaux illégaux avec les pays européens, pourtant condamnés et déclaré nuls et non avenus par la justice européenne, jusqu’à assimiler, et à juste titre, le Makhzen au regime cruel de l’apartheid.

Les intervenants, peu nombreux en soutien aux thèses marocaines, étaient très représentatifs des propres contradictions, incohérences et élucubrations dont le Makhzen, est capable de produire. Les délégations des Etats membres auront, en tout cas, bien vu et apprécié à sa juste valeur, la différence, quantitative et surtout qualitative entre les deux catégories de pétitionnaires.

Pour la première fois dans les annales de la quatrième Commission sur la décolonisation, le Maroc et l’Espagne ont été mis, et ensemble, au ban des accusés.

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