Importation de véhicules: Cette fois, est-ce la bonne ?

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, dimanche lors du Conseil des ministres, la révision «immédiate» du cahier des charges fixant les conditions d’importation des véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés.

Serait-ce enfin la fin d’un feuilleton dont chaque jour équivaut à un épisode ?

Tout porte à croire, tout de même que les «concessionnaires » seront bientôt de retour. Et c’est le chef de l’Etat lui même qui donne des directives dans ce sens.

Avant cela, et afin, vraisemblablement de ne pas sombrer dans les « erreurs du passé », ces concessionnaires seront tenus « de fournir un réseau de services après-vente, au niveau régional et dans les grandes villes », s’ils tiennent à ce que leurs dossiers soient validés.

D’ailleurs, jusqu’au 04 novembre dernier, aucun agrément pour l’importation des voitures sur les 66 dossiers déposés, compte tenu des réserves émises par la « commission technique chargée d’examiner les demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs », relevant du ministère de l’Industrie.

Les demandes déposées au niveau de la commission portent sur l’importation de véhicules touristiques et utilitaires, camions, tracteurs, autocars et camionnettes, engins roulants, tracteurs agricoles et motocycles.

D’après les explications Ahmed Zeghdar, la majorité des réserves ont porté sur les infrastructures nécessaires pour l’exercice de cette activité dont les showrooms et les dépôts, notamment en ce qui concerne la nature juridique.

« Il est inconcevable d’octroyer un agrément pour l’exercice de cette activité sur une terre agricole», avait précisé le ministre notant que les agréments seront accordés seulement avec un avis favorable de la commission technique.

A vrai dire, le marché de l’automobile en Algérie, quelle que soit sa nature, reste juteux.

Pour les « smicards », seul le retour à l’importation, pourrait « amortir » des coûts sachant que les prix, même d’une « voiture ordinaire d’occasion», est hors portée. Ils ont triplé pour certains modèles.

Ainsi, « la relance de l’importation de véhicules neufs permettra en premier lieu de faire rentrer de l’argent au niveau des banques », estiment les spécialistes. Il est également question de la création d’un peu plus 10 000 emplois.

Pour l’Histoire, la dernière importation de véhicules neufs par les concessionnaires historiques et « dont la plupart ont été disqualifiés du processus automobile par les barons de l’époque au profit d’une poignée de privilégiés », remonte à 2016.

Pour y remédier, les décideurs de l’époque, ont «préféré » le « montage auto ». Et là, aussi, cette « industrie » ne profitera qu’à quelques «hommes du cercle», pour s’avérer par la suite, une pure arnaque.

D’ailleurs, les patrons de ces mêmes usines de «gonflage de pneus », se retrouvent au jour d’aujourd’hui derrière les barreaux…….

Y.O

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