Ils se proclament avant l’heure vainqueurs du scrutin: des législatives Le coup de bluff du MSP et du FLN

Les vainqueurs des précédentes législatives de 2017, à savoir, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), fortement ancrés dans le paysage politique du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, sont aujourd’hui déconsidérés et désormais promus à « la vindicte populaire et politique ».

Même si, le vieux parti, FLN, tente vaille que vaille de rebondir, autant que son compère, le MSP.
Une opportunité que compte saisir la mouvance islamiste dite « modérée » qui a misé gros en s’investissant à fond lors du scrutin.

Abderrazak Makri, président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), proche des Frères musulmans, a été pris par « la fièvre du pouvoir », se disant, avant l’heure, « prêt à gouverner » en cas de… victoire.
En effet, le MSP a révélé, contre toute attente et avant même la proclamation des résultats définitifs, qu’«il est en tête des résultats dans la plupart des wilayas du pays et même à l’étranger», dans un communiqué publié, ce dimanche au soir, signé par Makri, lui même.

Celui-ci pousse l’« ironie politique » à son paroxysme, en adressant même « ses salutations et sa gratitude aux citoyens qui ont voté sur ses listes à l’intérieur et à l’extérieur de pays ».

Une manœuvre, encore une fois, que dénoncent certains analystes qui prédisent « une majorité relative pour ces partis islamistes modérés » dans la nouvelle assemblée, après un deal reconduit avec le régime en place.

Un scénario fort probable, affirment-ils, « les forces politiques issues du scrutin pourraient se regrouper et former une coalition dont l’unique objectif serait de perpétuer le système ».

Avec un cran de « zèle » supplémentaire dans ses dires, Makri a mis en garde « contre l’existence de vastes tentatives pour modifier les résultats, comme à l’accoutumée ». Ce qui, selon lui, sera «néfaste pour le pays et l’avenir du processus politique et électoral », appelant le président de la république à « tenir ses engagements, et à protéger la volonté du peuple, qui s’est exprimé démocratiquement à travers les urnes ».

Ce que bien entendu, a démenti l’autorité nationale indépendante des élections (Anie), à travers un communiqué. Sans doute, « une énième tentative de coup d’éclat de se projeter et d’occuper la scène médiatique », en attendant le verdict final et, surtout, celui du terrain qui mettra un terme à toute spéculation « sans contenu ni fondement ».

A.Ben Ali.

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