Ils accusent le Maroc de manœuvres déstabilisatrices contre l’Algérie: les présidents des deux chambres appellent à faire front contre l’ennemi extérieur.

Au cours d’une cérémonie sobre et courte marquant la clôture de la session parlementaire 2020-2021, le président du Conseil de la nation et son homolologue à l’Assemblée populaire nationale sont revenus sur les déclarations du diplomate marocain sur « le droit de la Kabylie à son autonomie territoriale ».

Sans détours et sans ambiguïté, le nouveau président de la chambre basse, Ibrahim Boughali, a affirmé que « les dernières provocations du régime marocain, sont contraires à tous les us et lois internationales et dépassent toutes les lignes rouges ».

De son point de vue, le royaume chérifien exprime son hostilité envers l’Algérie à chaque fois qu’il éprouve du mal à contenir ses problèmes internes.

Il est complètement incongru, a-t-il martelé, « de mettre au même niveau le droit du peuple sahraoui à recouvrer son indépendance et sa souveraineté sur ses terres et les velléités de créer des problèmes par l’incitation, la propagande et l’appui aux mouvements terroristes séparatistes afin de déstabiliser notre pays et semer le chaos dans l’ensemble de la région ».

Il a appelé les algériens à déjouer, ensemble,  ces manœuvres et à faire front contre l’ennemi extérieur pour préserver l’intégrité du territoire national. « L’Algérie, qui a toujours été une terre d’Hommes dévoués, avance d’un pas sûr sur la voie de redressement des processus, loin de tout populisme » a-t-il soutenu.

Salah Goudjil, du haut du perchoir du Sénat, a prononcé un discours au ton aussi péremptoire contre le Maroc.

« L’immunité de l’Algérie réside en l’édification d’un Etat démocratique et c’est ce qui dérange énormément, surtout à l’étranger, ceux qui n’aimeraient pas voir l’Algérie appuyée à des bases solides et saines », a-t-il déclaré dès l’entame de son allocution.

Il a aussitôt rappelé la règle de la non-ingérence : « L’Algérie, qui n’a toléré aucune immixtion dans ses affaires internes même en temps de la guerre contre la colonisation française, refuse toujours toute ingérence étrangère dans ses affaires internes ».

Il jugé impératif que tous les algériens restent soudés pour préserver « l’unité nationale, la sécurité des frontière et l’autonomie de la décision politique ». Il a rendu, dans le sillage, hommage à l’ANP qu’il a qualifiée de « cœur battant de la nation ».

Anais B.
Karim Alem

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