Guerre au Sahara occidental : Les témoignages d’un journaliste espagnol

La guerre au Sahara occidental entre  dans sa deuxième année consécutive, ce 14 novembre, après la rupture par le Royaume du Maroc du cessez-le-feu avec le Front Polisario, à la suite de l’agression militaire menée, le 13 novembre 2020, par les forces de l’occupation dans la zone tampon d’El-Guerguerat, dans le sud-ouest de la dernière colonie d’Afrique.

Sur le terrain, les pertes parmi les Forces armées marocaines (FAR) sont énormes, choses que le roi et ses « suppléants » ne veulent toujours pas admettre.

Se rendant sur les lieux, le journaliste espagnol indépendant, Axel Alvarez, a confirmé lors de sa visite dans les territoires sahraouis libérés, l’état de guerre qui prévaut dans la région et fait l’éloge des combattants sahraouis et leur détermination à vaincre l’occupant marocain, appelant les Nations unies à intervenir pour mettre fin au conflit au Sahara occidental.

«Depuis la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu, le 13 novembre 2020, une grande ambiguïté entoure les informations qui circulent en Espagne sur la réalité du retour à la guerre au Sahara occidental, d’où la nécessité de lever le black-out médiatique sur cette affaire», a indiqué le journaliste espagnol dans une déclaration à un média sahraoui à l’issue de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis et les territoires sahraouis libérés.

«J’ai visité avec la presse internationale, les camps de réfugiés sahraouis et je me suis déplacé dans la région de Mahbes où nous avons vécu et suivi directement de véritables affrontements militaires entre les unités de l’armée sahraouie et les forces marocaines qui répondaient aux bombardements des forces sahraouies tout au long du mur de sable», séparant les territoires occupés des territoires libérés du Sahara occidental, a-t-il ajouté.

Lors de son témoignage, le journaliste indépendant a, en outre, assuré avoir assisté à la chute d’un obus marocain près de leur emplacement dans la région de Mahbes, ce qui a obligé, selon lui, l’équipe des médias à quitter les lieux pour assurer leur sécurité.

En se basant sur son séjour dans la région, M. Alvarez a souligné que «la guerre est un fait établi, bien que le Maroc essaye de le nier».

Par ailleurs, le journaliste espagnol a évoqué le bon état d’esprit qu’il a ressenti chez le peuple sahraoui, en particulier les soldats sur la ligne de front.

«J’ai rencontré des soldats sur la ligne de front, armés d’un très bon moral et d’une forte croyance en l’inéluctabilité de la victoire et j’ai senti lors de mes échanges avec eux une conviction selon laquelle les causes justes finissent toujours par vaincre», a-t-il déclaré lors de son témoignage.

Dans ce contexte, le journaliste espagnol a appelé les Nations unies à intervenir pour mettre fin au conflit au Sahara occidental. «Ces affrontements doivent forcer les Nations unies à intervenir pour régler le conflit», a-t-il signalé, relevant que «le fait d’attendre 30 ans n’est pas facile et n’a laissé au peuple sahraoui d’autre choix que de reprendre la guerre».

Le journaliste espagnol a publié sur son compte «Instagram» des photos mettant en lumière certains aspects de la guerre à laquelle il a eu l’occasion d’assister dont l’une d’elles montre des soldats du Front Polisario attaquant un poste militaire marocain derrière le mur de sable séparant les territoires libérés des territoires occupés par le Maroc dans la région de Mahbes.

Il a notamment précisé que c’est la première fois depuis le 14 octobre dernier, que la presse internationale a pu accéder aux territoires sahraouis pour témoigner de l’existence réelle de la guerre dans cette région et retransmettre en son et en image les affrontements armés qui ont éclaté à la suite de la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu.

R.N

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