Grève des Magistrats : Bensalah va-t-il trancher ?

Le conseil de la magistrature s’en remet à BENSALAH.

Alors que chaque partie campe sur ses positions, le feuilleton entre le conseil de la magistrature et sa tutelle n’est pas à son épilogue.

C’est la guerre par communiqués interposés. En date du jeudi 24octobre, le ministère opère un mouvement dans le corps des magistrats qui touche 2338 magistrats.

Le syndicat national, monte au créneau et décide d’une grève générale pour dénoncer ce mouvement. Il est appuyé dans sa protestation par le conseil supérieur de la magistrature qui annonce son soutien au syndicat national des magistrats et gèle le mouvement opéré par le ministre, auquel il reproche la confection de la liste dans une chambre fermée, et l’exclusion du CNM dans l’élaboration de celle ci.

L’authentification du communiqué du CSM a par ailleurs ete remise en cause par la tutelle.
En date du 28 octobre, un autre communiqué émanant du CNM, corrobore le premier et appelle Abdelakader BENSALAH en sa qualité de chef d’Etat et président du CNM , à organiser une session extraordinaire pour trouver une solution au bras de fer qui oppose les magistrats représentés par le syndicat national des magistrats, soutenus dans leurs démarche par la conseil national des magistrats.

Le ministre de la justice et garde des sceaux ne l’entend pas de cette oreille. Il fait injonction, par le biais de son secrétaire général, à tous ceux qui ont été touchés par le mouvement de rejoindre leurs postes. Il a instruit les présidents de cours et procureurs généraux de veiller à l’exécution de cette instruction .

Entre temps, la paralysie est générale. Aucun service judiciaire ne travaille. Tribunaux , cours, toutes ces institutions sont à l’arrêt du fait de la forte mobilisation, une première en la matière.

Le suspense reste entier sur l’issue de ce bras de fer. Des spéculations aux allures de propagande ont d’ailleurs circulé pour suggérer l’hypothèse qui donnerait le ministre comme déjà partant.

Ce à quoi , d’autres sources rétorquent que cela ne figure pas dans les scénarios plausibles en raison du poids et de l’engagement de Zeghmati sur l’échiquier politique.

Abdellah DEBBACHE

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