Gazoduc Transsaharien Nigéria-Niger-Algérie: Acte 3 avant le lancement…

Le  méga-projet du gazoduc Transsaharien qui doit relier Le Nigéria à l’Algérie en traversant le Niger sera au coeur d’une réunion prévue ce Jeudi à Alger.

Les ministres de l’énergie des trois pays dont c’est la troisième réunion, après celles du mois de février à Niamey et de juin à Abidjan ,  accélèrent ainsi la cadence pour le lancement de ce projet long de quelques 4000 kms .

Dans un contexte géostratégique particulièrement sensible dû aux tensions sur le pétrole et notamment sur le gaz, les trois pays engagent ainsi une association qui sera appelée à peser dans le nouvel échiquier énergétique.

Les deux puissances gazières du continent, l’Algérie et le Nigeria souhaitent optimiser leur rôle en la matière via ce projet dont l’idée remonte en réalité à 2002 . Gelé puis rediscuté en 2009 le projet qui était à cette époque évalué à quelques 10 milliards de dollars n’avait pas connu de suite .

Aujourd’hui, les bouleversements ayant secoué la scène mondiale avec le conflit Russo Ukrainien et la crise inédite sur l’approvisionnement en gaz qui frappe l’Europe , dictent cet impératif de se positionner dans le débat gazier.

Surtout que les prix du gaz ont connu une flambée sans précédent , ce qui rend l’opportunité économique du gazoduc indiscutable au regard du retour sur investissement qui est d’ores et déjà rendu plus intéressant.

La partie algérienne comme l’attestent les récentes sorties du ministre de l’énergie , donne à ce projet une importance particulière . Elle s’est d’ailleurs déclarée prête à  en financer une grande partie et affiche d’ailleurs des infrastructures déjà prêtes à accueillir le gazoduc.

Les études techniques ayant été annoncées le 19 juin dernier , il reste à évaluer le coût de cet investissement dont l’objectif final consiste à fournir l’Europe aux meilleures conditions du marché. Certains experts parlent d’une enveloppe de 15 milliards de dollars à mobiliser alors que les délais de réalisation se situent entre 3 à 4 ans.

Il faut rappeler qu’en parallèle , le Maroc tente un forcing auprès du Nigeria pour réaliser un gazoduc appelé à traverser pas moins de 12 pays sur plus de 5600 kms.

Un projet qui ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme d’autant que le coût pourrait osciller entre 25 à 32 milliards de dollars et engendrer sur son parcours des risques et des frais supplémentaires qui agiraient sur le prix final du gaz.

Le Maroc entendait en plus acheminer ce gazoduc sur les territoires du Sahara occidental occupé.

A.A

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