Gaid salah avance, tranche et menace

Il ne fallait surtout pas s’attendre à un discours dont la substance irait à la rencontre des slogans des vendredis.

Gaid Salah le chef d’État major des armées campe sur ses positions constitutionnelles et rejette la solution politique qui prône la nécessité d’une période de transition.

Son discours de ce lundi, tenu à partir d’Oran où il était en mission d’inspection, confirme le »plan’ de l’armée pour une sortie de crise tel qu’ il a été décidé par l’Etat major , même s’il mentionne que son rôle puisé des textes constitutionnels lui dicte d’accompagner les institutions et le peuple pour la meilleure des solutions.

Il est urgent d’aller vers des élections présidentielles.  Exclue toute idée de transition et encouragement franc pour le dialogue et la médiation.

Gaid Salah fait état d’informations et de données sensibles qu’ il ne divulguera point et qui rendent selon sa vision , indispensable voire relevant d’une question de sécurité, l’option d’activer dans les meilleurs délais, la tenue des présidentielles.  Sans en preciser la date bien entendu , prudence oblige, il indique qu’il serait souhaitable de mettre en place l’instance de préparation et de surveillance des élections présidentielles, dans les prochaines semaines.

Le temps semble être un facteur déterminant pour le général . Et cela pourrait suggérer qu’ il escompte un calendrier qui n’irait pas au delà de la fin de l’année en cours.

Revenant sur le panel de médiation que dirige sur fond de large controverse ,Karim younes, le chef d’État major de l’armée ne manque pas de le féliciter et de l’encourager, considérant à son sens que celui ci avance dans la bonne direction.

Il déclare que la majorité est acquise au principe du dialogue et que seule subsiste une minorité qu’ il accusera de rouler pour des intérêts partagés avec ceux qu’ il a toujours qualifiés de membres de la bande.

Gaid salah , sans donner d’indices, menace cette catégorie qu’ il ramène presque au rang d’agitateurs.

Il déclare détenir des informations fondées  sur leurs liens et activités suspectes avec des forces non définies par le général qui promet néanmoins de rendre publics ces éléments prouvés sur les attaches malsaines de ceux qui appellent à l’instauration d’une période de transition.

Aux yeux du général, ces protestataires obéissent à un agenda hostile au pays. Il n’en dira pas plus si ce n’est qu’ il use du même ton, catégorique et tranchant dans une direction choisie: l’urgence des présidentielles.

ABN

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer