Front social : La CSA met la pression sur le gouvernement

La Confédération des syndicats algériens (CSA), met en garde le gouvernement sur les risques d’embrasement du front social.

Les treize syndicats autonomes membres de la CSA, réunis en fin de semaine à Alger, ont dressé ce lundi 1er février, un tableau noir de la situation sociale. Entre « la colère des travailleurs », « la suspicion », « l’absence d’indices d’une rupture avec les anciennes pratiques », « la détérioration du pouvoir d’achat » et « les déclarations provocatrices du DG de la CNR sur un non-retour à l’ancien régime de retraite », tous les voyants sont au rouge.

« La CSA tient pour seul responsable, le gouvernement, quant aux conséquences que pourrait engendrer la situation de colère que vivent les travailleurs », a écrit la confédération dans un communiqué, appelant l’ensemble des travailleurs « à se tenir prêts pour toute position (à prendre) visant à arracher les droits et acquis légitimes ». Un avertissement qui ne dit pas son nom.

Après deux ans de trêve observée à cause du Hirak et de la crise sanitaires, les syndicats autonomes reviennent donc à la charge.

Appelant le gouvernement « à ouvrir un dialogue social sérieux capable de mener à des solutions aux dossiers et revendications en suspense et de rétablir le calme », la CSA rappelle ses principaux points de la plateforme de revendications.

Il s’agit, entre autres, du « retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge », du « respect des libertés syndicales », de « la révision à la hausse du point indiciaire pour améliorer le pouvoir d’achat », de « la révision de l’organisation des Caisses d’assurance » et de « la délivrance de son agrément ».

En outre, la CSA a exprimé son « étonnement » des déclarations de Salim Labatcha, secrétaire général de l’UGTA qui a plaidé en faveur « du retour à l’ancien régime de retraite ». « Un changement soudain de position de certaines parties syndicales connues pour leur allégeance aux politiques du gouvernement », a dénoncé la CSA, rappelant que ces parties « avaient, dans un passé récent, appelé à la suppression de la retraite anticipée ».

Aziz.T

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