Fréquentations « toxiques »: 701 kgs de cocaïne et autant de questions!

L’effet  » coc » ! Ceux qui entretenaient l’espoir d’un Abdelmadjid Tebboune présidentiable viennent d’avoir la réponse auprès de kamel le boucher! L’ex premier Ministre qui n’avait pas tenu plus de 3 mois et quelques jours, s’était totalement éclipsé de la scène politique. Son limogeage spectaculaire et inédit dans les annales algériennes, avait suscité néanmoins un lot de questionnements.

Et partant , nombreux étaient ceux qui voyaient en lui « une victime » pour avoir osé « se mesurer  » aux « méchants » du système en déclarant publiquement son offensive contre les barons de l économie. Il s’en était publiquement pris au patron du FCE dans un message sans équivoques par lequel il appelait à « en finir avec le pouvoir de l’argent « .

Il voulait, clamait il séparer l’argent de la politique. L’enthousiasme et l’adhésion populaire ne se sont pas fait attendre.  La rue y croyait.  Le citoyen s’emballait allant même pour certains, jusqu’à voir en la personne de Teboune, l’homme de la rupture.

L’homme de la verité qui voulait « libérer  » le pays du pouvoir insolent de l’argent. La richesse « vulgaire  » née à la faveur d’une sombre  conjoncture, laquelle aux yeux de tous, a produit de nouveaux oligarques.  Sortis du néant. Affichant un enrichissement à la limite du  » vulgaire  » et une arrogance qui s’en allait, dans l’audace jusqu’à gagner certains contrôles sur des leviers politiques.  Trop d’influence.

Le pouvoir de l’argent se faisait entendre sans retenue.  Il gagnait des sphères qui étaient jusqu’à une certaine époque impénétrables.  Le FCE n’en était qu’un outil. Un mobile. Et surtout un moyen légal pour une influence réelle.  Sur le politique.  Et sur l économique.  Teboune tentera d’y mettre un terme. Il prendra l’opinion publique à témoin. Il gagnera une première bataille en réussissant à faire douter le monde du business domestique.

Mises en demeures par voie de presse, les sociétés du groupe dirigé par Ali Haddad, le patron officiel de tous les patrons, étaient sommées d’ honorer leurs engagements contractuels  sous peine de sanctions. Une première.  D’autant que les mises en demeures rendues publiques mentionnaient en toute « transparence » les sommes faramineuses avancées au groupe de haddad au titre des paiements.

Le suspense né de cette audace politique, signée de Teboune , laissera penser que ce dernier jouissait d’ un signal venu d’ en haut pour restaurer l’ autorité de l’ État et rappeler tous les puissants à l’ordre. Un bras de fer au sommet. D’ un côté, la puissance de l’ argent . Et de l’autre la force de la loi et de  l’autorité.

 Moins d’un mois après ce tumulte, Teboune se donnera un petit congé à l’etranger.  Un congé qui sera fatal à son poste et  à son avenir à la tête de l’exécutif. Il rentrera en catastrophe pour être immédiatement relevé de son poste. Officiellement, il lui est reproché d’avoir échoué dans sa politique économique, exagérément  restrictive, notamment au chapitre des importations .

Par contre, aussi bien son attaque frontale contre le boss du FCE que son limogeage feront de Teboune , un potentiel  » héros  » aux yeux de pas mal de monde. Les internautes expriment leur soutien à celui qui a » osé  » et qui a voulu ouvrir une ère nouvelle dans la pratique politique algérienne.  Il gagnera une précieuse dose de sympathie et un large elan de respect qu’a  visiblement provoqués  son limogeage .

L’effet inverse de celui escompté par ceux qui l’ont relevé.  Teboune aura été ainsi politiquement servi. On en a fait un héros. Et cela risquait de poser problème pour la suite. Plus que jamais, le capital crédit et sympathie,  conséquence de la foudroyante annonce de son départ,  allait faire  de lui , un  potentiel concurrent politique. Pour tout le monde.

Aujourd’hui, le nom de l’ex premier ministre ressurgit via son fils . Et de quelle manière.  Il est cité pour être entendu par les enquêteurs dans une des plus grosses affaires qu’a connues l ‘Algérie. Le scandale de la cocaïne.  Le fils à Teboune est cité pour s’expliquer sur ses relations  avec kamel le boucher .

Ce dernier aurait profité de faveurs pour l obtention de permis de construire grâce à l intervention du fils Teboune du temps oû de dernier était en charge du ministère de l’habitat. Au delà de tous liens et de tout autre rapport, le nom cité pèse lourd . Politiquement .

Cela  pourrait nuire pour une éventuelle aspiration future de celui qui aura marqué son passage le plus court en qualité de premier ministre.  Même si innocence du fils  est eventuellement prouvée, l’image du père s’en trouverait inévitablement éprouvée.

C’est aussi cela la facture en politique. 2019 est une année qui semble déjà entamée ! Du moins pour certains !

Karim. A

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