France –Italie : Une crise politique aux répercussions économiques sévères

Depuis le gouvernement Mussolini en 1940 et le rappel de l’ambassadeur François Poncet nous n’avons vu une telle tension entre les 2 pays, une crise qui est allée crescendo en escalade, de prises de décisions unilatérales sous couvert communautaire ayant engendré un incident diplomatique assez sérieux.

L’élément déclencheur politique qui serait à l’ origine de ces frictions est celui de la rencontre sans invitation aucune par la France, du vice president du conseil italien, leader du M5S Luigi Di Maio avec les gilets jaunes français, une manière peu académique de s’en querir d’un problème endémique certes, qui risque de contaminer toute l’Europe mais un tantinet provocateur puisque entrepris unilatéralement, comme ci l’on venait déverser de l’huile sur le feu. Un manque de tact voulu presque calculé, au delà de ce qui est considéré comme une immixtion dans des affaires franco françaises qui aurait fortement déplu à l’exécutif français. L’Italie semble reprocher a la France son isolement quant au traitement de la crise migratoire et  est venu s’ajouter à cela une maladresse quant à la convocation du ministre de l’intérieur français Mr Christophe Castaner  par son homologue italien Matteo Salvini : un comportement de goujat tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, point de diplomatie et plutôt une injonction.

« On ne me convoque pas » a rétorqué le ministre de l’intérieur français.

La France à rappelé donc son ambassadeur dans une moindre mesure en réponse a ce qui s’apparenterait à des mises en demeure.  L’Italie par ces gesticulations électoralistes  tente  de faire valoir une supposée influence en Europe et tente d’intégrer une  relation bijective  absolument franco allemande.

Les répercussions  du politique sur l’économique seraient en effet assez lourdes puisque plusieurs dossiers seraient en souffrances entre Paris et Rome, notamment la ligne TGV     Lyon -Turin  et la construction du tunnel correspondant qui atteindrait un cout de 7 milliards d’euro et qui a fait l’objet du veto de Mr Di Maio, ministre en charge du développement économique au sein du gouvernement italien : un projet il faut bien le dire qui risquerait de relancer une économie italienne en récession, outre la vente des chantiers de l’atlantique de saint Nazaire(construction navale) à l’armateur italien Fincantieri ; le rachat est suspendu a une enquête ouverte a Bruxelles et pour cause, des craintes en matière de concurrences en constructions navale.

Les projections subjectives des medias français, nous incitent dénoncer l’absurdité de certaines d’entre elles : qu’il faille prendre au sérieux cette crise certes, mais nous voyons bien que l’Italie dans une démarche politicienne assez habile profitant du flottement français et du climat ambiant, voudrait avoir son mot à dire et intégrer le couple décisionnaire franco allemand.

Seulement, il faudrait avoir les moyens de sa politique.

                                                                                                                                   R Djilali

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