Flottement sur le terrain: Où sont passés nos ministres?
Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, procédera ce lundi à une opération de distribution de 5.000 logements de différentes formules à Alger, a indiqué ce dimanche, un communiqué des services du Premier ministre.
Cette opération concernera des logements de type location-vente (AADL), logements promotionnels publics (LPP), logements publics locatifs (LPL), réalisés dans plusieurs communes de la wilaya d’Alger.
Ce sera encore « une autre sortie sur le terrain » du Premier ministre, qui, faudrait-il le noter, a quelque peu multiplié ses activités durant ce mois de ramadhan.
On l’aura vu aussi, présider la cérémonie d’ouverture d’une journée d’étude sur « l’éthique dans l’Administration et l’entreprise publique », ce dimanche même à l’Ecole nationale de l’Administration.
La veille, soit le samedi, le Premier ministre, préside au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (Alger) la cérémonie de distinction des lauréats du Prix d’Alger de récitation et de psalmodie du saint Coran et du Concours national d’encouragement des petits récitants du saint Coran alors que le ministre des Affaires religieuses pouvait bien le faire.
Ainsi dire, contrairement à ses ministres, Abdelaziz Djerad a été au four au moulin ces derniers temps. Pour autant, l’efficacité teste loin d’être palpable sur le terrain des urgences economiques.
L’absence de certains ministres ne peut en effet, passer inaperçue. Hormis les quelques déplacements des ministres de l’Energie, notamment à Naama, et celle de l’Intérieur à Beni Slimane dans la wilaya de Médéa suite aux inondations meurtrières de la semaine écoulée, disons que nos ministres sont en état «d’hibernation ».
L’absence la plus remarquée est celle de Kamel Rezig, ministre du Commerce. Ce dernier s’est entièrement éclipsé de la scène. On ne lui, retient, presque aucune sortie sur le terrain en ce mois de ramadhan, pourtant, le mois de tous les excès.
Kamel Rezig ne serait pas le seul ministre à s’être éclipsé. Bien au contraire. Bon nombre des membres du Gouvernement sont également «hors champs ».
Reste juste à savoir si c’est une absence «conjoncturelle » dûe à ce mois de jeûne ou à une « instruction » émanant des hautes autorités du pays.
Seul l’avenir nous le dira. Quoi qu’il en soit, les jours du Gouvernement Djerad II sont comptés d’autant qu’il est appelé à démissionner juste après les législatives du 12 juin prochain.
Y.O
