Explosions nucléaires à Reggane : Des dégâts toujours présents…

les effets de la radioactivité tourmentent la population locale.

Les effets dévastateurs des explosions nucléaires menées par la France coloniale dans la région de Reggane (sud d’Adrar) sur la santé humaine et l’environnement continuent de tourmenter la population locale, ont souligné des associations activant dans les domaines de la santé,l’environnement, l’histoire et des droits de l’Homme.

Le président de l’association d’aide aux malades « El-Ghaïth El-Kadem » d’Adrar, Abderrahmane Toumi, a mis en exergue « le lien direct entre les explosions nucléaires menées par la France coloniale dans la région et le nombre élevé de cas de cancer, notamment parmi les jeunes, les malformations congénitales et les fausses couches enregistrées annuellement », relevant que « leurs effets continuels sont une source d’inquiétude pour la population locale ».

Concernant la contamination des cultures par les particules radioactives, il a fait état de la baisse sensible de la production agricole dans la région de Reggane, notamment la tomate, ayant entraîné la fermeture de la conserverie en service depuis les années 80, expliquant que le secteur agricole dans la région pâtit notamment des effets des particules radioactives véhiculées lors des tempêtes de sable.

Face à cette situation, M. Toumi a appelé les universités et institutions scientifiques à approfondir les recherches sur les explosions nucléaires menées par la France coloniale et leurs effets néfastes sur la population, à fin de criminaliser cet acte colonial inhumain.

De son côté, le président du bureau de l’Union nationale de la société civile et de la promotion de la citoyenneté de la wilaya d’Adrar, Abdelkader Lâaroussi, a indiqué que  »les explosions nucléaires menées dans le sud algérien, y compris Reggane, constituent un crime imprescriptible commis par la France coloniale.
M. Laaroussi a convié les différentes parties à réunir tous les éléments nécessaires pour pousser la France à reconnaitre sa responsabilité dans ce crime contre l’humanité, à commencer par la correction des termes erronés et fallacieux soigneusement et sournoisement choisis pour tenter de dissimuler son crime et échapper aux poursuites réglementaires, déplorant que « de telles aberrations terminologiques intentionnellement utilisées par la France sont relayées inconsciemment ».

Il a cité, pour exemple, l’usage des termes « essais nucléaires » pour conférer un caractère pacifique aux crimes abominables commis par la France coloniale dans le Sud algérien.

Abondant dans ce sens, le président du bureau de l’Organisation nationale de la société civile pour le développement et la justice sociale de la wilaya d’Adrar, Mustapha Rezki, a souligné que « la France doit reconnaitre ses crimes perpétrés en Algérie, dont les explosions nucléaires menées dans plusieurs régions du Sud et leurs effets dévastateurs sur la santé et l’environnement ».

S’agissant de la prise en charge des victimes des explosions nucléaires, le responsable a suggéré la création, à Reggane, d’une structure hospitalière spécialisée dans les maladies causées par l’exposition aux radiations (contamination/irradiation), la programmation de vols d’évacuation des irradiés vers l’étranger et l’octroi d’allocations aux familles affectées.

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