Dissolution de Liberté: Ahmed Fattani fait objection et bouscule Rebrab

Ce que  n’a pas dit Rebrab, en précipitant la fermeture du journal Liberté, l’ancien fondateur de ce média et  actuel patron du quotidien L’Expression, Ahmed Fattani, a tenu à le révèler.

C’est du moins ce que laisse entendre ce dernier dont la sortie n’était pas attendue et qui affirme pourtant, détenir, une fraîche décision de justice laquelle lui reconnaîtrait des droits sur la propriété du titre Liberté !

Si Issaad Rebrab a acté la mort de Liberté, Ahmed Fattani veut en empêcher l’enterrement.

D’emblée, il y a lieu de retenir que Rebrab a décidé de dissoudre Liberté quelques semaines seulement après une décision de justice favorable à Ahmed Fattani reconnu comme propriétaire du titre.

Issaad Rebrab était-il au courant de ce jugement?

La question se pose légitimement.

On retiendra également la nécessité ici de distinguer entre la société , SARL SAEC qui editait le journal , d’une part, et le titre Liberté, d’autre part.

Aux yeux de la loi, Ahmed Fattani est propriétaire du titre comme le confirme l’agrément de création du journal . Il lui a été exclusivement délivré à lui en sa qualité de journaliste. À ce jour, même si Issaad Rebrab avait augmenté le capital de la SARL SAEC pour éliminer son associé Fattani , réduit à une participation de moins 1 % dans le capital , le titre Liberté est resté propriété de Fattani.

Ce dernier révèle qu’il n’a jamais signé le PV qui devait verser le titre au profit de la société.

Autrement dit, Rebrab est détenteur majoritaire  de la société et Fattani propriétaire exclusif  du titre. Avec ses 0,01% de parts , comme il le souligne, Fattani dispose encore aux yeux de la loi de l’avantage total sur le titre qu’il a d’ailleurs protégé à l’époque auprès de l’organisme protecteur des marques ( l’INAPI ).

Ahmed Fattani s’est présenté ce lundi devant les médias, aux côtés de son avocat , maître Bitam , bien assis dans sa démarche et déterminé à remettre les évènements dans l’ordre légal.

Pour rappel, le patron de L’Expression était en procès contre Rebrab depuis 27 ans. Des poursuites qu’il n’a jamais abandonnées . Jusqu’à ce que le tribunal de première instance de cheraga rende en ce 8 mars 2022 ce jugement en sa faveur. Mieux encore la justice annule ainsi toutes les résolutions antérieures notamment celles adoptées en 1995 en assemblée générale et qui consacraient la majorité du capital en faveur de Rebrab.

D’ailleurs ce dernier , n’avait pas honoré ses engagements financiers à l’époque de la création du journal , toujours selon Fattani qui indique que Rebrab n’a apporté que 2 millions de dinars sur les 8 millions exigés préalablement à la constitution de l’affaire.

Ce dossier soulève en définitive plusieurs questions tant le patron de L’Expression affiche une telle assurance dans ses affirmations , conforté en cela par un jugement pour le moins inattendu.

Rebrab va-t-il réagir après cette sortie où il est fait mention de nouveaux éléments qui ont néanmoins leur valeur et un poids indéniable au regard de la loi?

Un homme d’affaire aussi avisé que le patron de Cevital et de surcroît entouré de conseillers juridiques , aurait-il pu ignorer que Fattani venait de gagner une bataille juridique qui a son importance et qui aurait pu donner une tout autre tournure à la dissolution de Liberté ?

Ahmed Fattani aurait eu le précieux réflexe de s’interdire de signer le procès verbal de la réunion tenue à Paris en 1995 et  qui devait entre autres, consacrer le versement du  titre dans la société éditrice. C’est lui qui le déclare haut et fort.

Aujourd’hui , il en fait un atout de taille. Et revendique à ce titre….son titre: Liberté.

À moins que…

ABN

 

 

 

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