Des associations féministes appellent à la libération de Dalila Touat

Des organisations féministes « inquiètes » de l’état de santé de Dalila Touat, activiste dans le mouvement des chômeurs de la wilaya de Mostaghanem, et condamnée en janvier dernier à 18 mois de prison ferme pour des publications fabebook, appellent à sa libération.
« Nous sommes très inquiètes pour Dalila Touat qui s’est remise en grève de la faim afin de dénoncer sa détention injuste et les conditions intolérables de son emprisonnement », écrivent plusieurs associations dont Femmes Algériennes pour un changement et pour l’égalité, le Journal Féministe Algérien, Réseau Wassila, le Collectif libre et indépendant des femmes de Bejaia, le Collectif des femmes de Constantine, le Rassemblement Algérien des femmes démocrates et Djazairouna.
Tenant pour « responsables » les autorités pour toute « détérioration éventuelle de son état de santé », les signataires expriment leur « solidarité indéfectible avec Dalila Touat, Naïma Abdelkader, également incarcérée et poursuivie arbitrairement, ainsi qu’avec tous les autres détenus d’opinion » et exigent « leur libération immédiate et inconditionnelle ».
Enseignante de physique, Dalila Touat, 45 ans, a été condamnée à 18 mois de prison ferme assortie d’une amende pour «outrage à corps constitué» et «diffamation et publications portant atteinte à l’ordre public». Accusée « d’avoir incité les citoyens à ne pas voter lors du référendum sur la Constitution (1er novembre 2020) », l’activiste a été placée sous mandat de dépôt le 3 janvier, après sa comparution immédiate au tribunal de Mostaganem.
Aziz.T