Democracy Now relate l’agression «brutale» de la militante sahraouie Sultana Khaya

Connue pour son combat inlassable contre l’occupant marocain des territoires du Sahara Occidental, la militante sahraouie et toute sa famille sont assignées à résidence à Boujdour occupée depuis le 19 novembre dernier, quelques jours après l’agression marocaine contre des civils sahraouis pacifiques dans la zone tampon d’El-Guergueret, en violation du cessez-le-feu de 1991.

«Le 13 février, Sultana brandissait un grand drapeau depuis son toit lorsque le commissaire de police de Boujdour (occupée) a lancé une pierre et l’a frappée à la tête. Les vidéos et photographies de l’agression et des blessures à la tête de Khaya sont devenues virales», a précisé Democracy Now, une ONG américaine, dans son émission télévisée de lundi.

La même source a ajouté qu’au lendemain de la répression, «des dizaines de femmes sahraouies se sont approchées du domicile familial en signe de solidarité mais ont été battues par la police. Alors que Sultana protestait contre son assignation à résidence, le même policier l’a frappée à la nuque avec une matraque et elle s’est de nouveau évanouie».

La militante Sultana Khaya, avait subi des blessures au niveau de la tête et l’œil gauche. A son tour, sa sœur El Ouaara n’a pas échappé à la violence des forces de sécurité marocaines et reçu des coups sur la bouche et d’autres endroits de son corps devant son domicile familial.

Solidaire avec la famille Khaya, la militante sahraouie Fatima Mohamed El Hafed a été battue et réprimée par les mêmes agents de sécurité.

La famille de Khaya s’inquiète de ses blessures mais affirme que les hôpitaux gérés par le Maroc ne sont pas des endroits sûrs pour les militants sahraouis et que la police n’a pas autorisé la famille à convoquer un médecin à la maison.

Montée hystérique de la répression marocaine
La répression systématique exercée par l’occupant marocain à l’encontre des Sahraouis désarmés enregistre «une montée hystérique» dans les territoires occupés du Sahara Occidental, rapportent des défenseurs des droits de l’homme et des médias sahraouis.
Les forces d’occupation marocaine «accentuent de manière hystérique les violations des droits de l’homme contre les Sahraouis désarmés dans les territoires sahraouis occupés, soumis à un bouclage sécuritaire inédit pour dissuader les citoyens sahraouis à sortir manifester pour réclamer la liberté et l’indépendance», a déclaré à l’APS Hayat Khatri, correspondante de la Télévision et Radio sahraouies dans les villes occupées.

La journaliste a évoqué «l’encerclement par les forces de l’occupation des domiciles des militants de la société civile sahraouie», relevant que le domicile de «sa famille» situé à El-Hachicha est encerclé en permanence par les forces marocaines».
Elle déplore, à ce propos, la situation de la militante des droits de l’Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya et sa soeur Ouara Sid Ibrahim Khaya qui ont été violentées, par les autorités de l’occupation marocaine dans la ville sahraouie occupée de Boujdour.

«Des soldats de l’occupant marocain, en civil, ont enlevé deux mineurs sahraouis, en l’occurrence Zakaria al-Rijibi et Akram al-Hanafi», a-t-elle fait savoir, précisant que l’opération «a été dirigée par le bourreau Ali Boufri» et «la destination où les deux enfants ont été conduits reste inconnue».

Les violations et les agressions de l’occupation marocaine ont dépassé toute limite en assassinant le jeune sahraoui Mohamed Salem Ayad Lefkir qui a été placé dans une morgue à l’arrêt à l’hôpital de Laâyoune occupée pour masquer toute trace de violence», avait révélé à l’APS le Coordonnateur de (la Commission sahraouie des droits de l’Homme CONASADH) en Europe, Hassan Ali Amilid.

Aussi, une équipe spéciale relevant des forces marocaines a kidnappé l’ancien détenu politique, Ghali Bouhla et Mohamed Nafeh Boutasoufra dans la ville de Laâyoune occupée.

La situation dans les geôles marocaines est aussi alarmante que celle à l’extérieur en témoigne le détenu sahraoui Mohamed Lamine Abdine Heddi qui a été torturé et menacé brutalement dans la prison de Tiflet 2 après 27 jours de grève de la faim.

Y.O

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