De l’impunité à l’immunité : Après Djemaii, à qui le tour ?

Si Mohamed Djemaii le secrétaire général du FLN tombe, faut il d’ores et déjà conclure à un quelconque crédit  de liberté de  mouvement gagnée par la justice de Zeghmati ?

Cette dernière ira-t elle jusqu’à fouiller dans les proches relations de Djemaii et devra-t-on s’attendre à d’autres grosses surprises dans les jours à venir ?

Le secrétaire général du FLN, Djemaii affichait ces derniers temps une assurance qui frôlait l’arrogance, dégageant l’image d’un homme sûr de ses pas et jouissant de solides protections.

Dans l’échiquier du pays, il compte parmi les calibres durs et lourds.

Sa chute étant désormais enclenchée, faut il pour autant considérer que derrière lui et dans le prolongement du travail de l’institution judiciaire , le temps serait venu pour fouiller dans les obscurs recoins de l’assemblée ?

Parmi les relations de Mohamed Djemai, on compte Baha Eddine Tliba , le député de Annaba et l’ancien patron du FLN , Amar Saidani, qui s’est résolu à une retraite en France, loin des tumultes du pays, mais sans pour autant rester indifférent à l’évolution de la situation politique qu’ il observe de très près en se permettant même de dicter quelques orientations et conseils.

Les trois hommes sont très liés . Tliba compte parmi les députés dont l’influence  est reconnue et  figure aussi dans le lot des personnalités controversées, en raison de l’ascension fulgurante de ses business .

Il s’est néanmoins toujours défendu en indiquant n’avoir ni dette fiscale ou autre engagements bancaires. Silencieux depuis l’éclatement des scandales, Tliba semble vouloir se soustraire des regards.

Comment réagira-t-il à l’annonce de la chute de son allié politique, Mohamed Djemaii ?

Il serait également curieux de connaître l’attitude de Amar Saidani par rapport à cette affaire. À moins que Djemai qui a fini par multiplier les sorties hasardeuses , a fini par jouer gros en traînant un passé qui le rattrape, se retrouve au final lâché par ses compagnons.

D’ailleurs les plus hautes autorités du pays semblent mal apprécier la dernière rencontre entre Djemaii et l’ambassadeur russe où la polémique a éclaté par la suite sur ce que les algériens ont considéré comme ingérence dans les affaires intérieures du pays. L’ambassadeur aurait souhaité la tenue rapide des présidentielles en Algérie, selon ce que déclarait Djemaii au sortir de ce rendez vous, mal accueilli par le pouvoir en place.

Ceci a sûrement dû précipiter la disgrâce du patron du FLN qui a ainsi commis une grave erreur en ouvrant la voie à l’internationalisation de la crise du pays. Du moins c’est ainsi que le voient les plus hautes autorités algériennes.

Le discours du chef d’État major de ce mardi à été explicite en la matière.  Il a indiqué que les problèmes du pays se regleront ici et entre algériens.

Enfin la chute de Djemai  pourrait également servir comme gage de bonne résolution à une justice qui cherche à convaincre . Jusqu’ à aller peut être chasser dans les rangs de ceux que l’on a classés au chapitre des intouchables. …

ABN

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