De l’imminence d’un remaniement ministériel: De La poudre aux yeux ?

Livré par une rumeur insistante et une presse qui le suggère presque, un remaniement ministériel se veut imminent. Déjà décidé et presque acquis. Il est dans l’air . Pourtant aucune voix officielle ne l’a annoncé. Ce sont surtout , et comme de coutume dans les moeurs politiques locales, des signes annonciateurs que beaucoup ont appris à décoder.
L’Algérien a fait la bonne école politique et sait décoder les signaux d’un système quand celui ci prépare un changement de costume. Encore une fois la rumeur made in bladi est partie pour être probablement vraie .
L’analyse des données dans un contexte où une panne de l’action gouvernementale devient plus que confirmée, notamment dans certains départements ministériels accrédite fortement l’impératif(encore une fois) d’un remaniement ministériel. Qu’il soit léger ou profond . Outre le flottement observé dans la démarche muette de l’exécutif et les contradictions enregistrées qui dénotent d’une cohésion manquée, beaucoup d’éléments réunis se sont donnés rendez vous pour rendre plausible l’idée d’une retouche gouvernementale .
Par delà l’inscription de celle ci dans la perspective des élections de 2019, il y a des signes qui ne trompent pas . Et surtout un manque de dynamisme lourd à mesurer pour une équipe qui se voulait capable de gérer une situation de crise économique née à la suite de l’effondrement des cours pétroliers. Sur fond et fonds de planche à billets, la relance tant convoitée s’est révélée au dessus des aptitudes disponibles.
L’on s’est même risqué d’évoquer la fin des subventions et l’orientation ciblée des soutiens sociaux . Le Ministre et son chef qui tiennent des discours opposés sur un chapitre aussi sensible . Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres . Sinon le glissement effréné du dinar conjugué aux risques inflationnistes sont autant de verdicts qui résultent d’une politique inappropriée produisant le doute et l’instabilité.
D’un autre côté, le scandale de la cocaïne qui a laissé sans voix aussi bien la population que les officiels constitue un facteur déclencheur d’un fracas politique par lequel s’est aggravé le capital crédit des institutions de l’Etat. Contrairement à d’autres scandales à raisonnace financière oû la corruption est au centre de la manoeuvre, celui de la cocaïne releve d’une gravité qui internationalise la question et entraîne l’Algérie dans une sombre liste à laquelle elle n’a jamais émarģé auparavant. La liste noire de la poudre blanche.
Les limogeage-surprises et la grosse enquête en cours s’inscrivent dans cet objectif de reconquête de confiance tant au plan interne que sur celui externe. Des têtes devaient tomber . Et d ‘autres devront suivre pour que se réinstalle la force de la loi . Et celle du crédit Algérie.
L’honneur de tout un peuple et de ses institutions. A la veille de l’une des plus importantes échéances électorales de la maison Algérie. Le remaniement gouvernemental sera t il une réponse ? Ou bien juste un réaménagement d’avant les élections ?

Karim . A

alem_dz2000@yahoo.fr

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