De la liberté d’expression au hirak…

Le 3 mai 2021 le monde célèbre la journée internationale de la liberté de la presse. Quelle est la situation de la presse dans notre pays en cette même année ?

L’Algérie a été classée à la 146ème place sur 180 pays. Ce classement mondial a été établi par Reporters sans Frontières (RSF). Pourtant, dans les années 1990, la presse algérienne a connu une liberté d’expression exceptionnelle. C’était un modèle pour un bon nombre de pays. Malheureusement, cet essor n’a pas duré longtemps, avec les années noires qui ont totalement altéré cette liberté.

Vers la fin des années 1990 et le début des années 2000, l’espace médiatique a été ensuite totalement fermé avec l’avènement de Bouteflika.Ce dernier disait à qui voulait l’entendre qu’il ne permet pas qu’il soit critiqué à travers « ses médiads publics » notamment la télévision.

A partir de là, il y a eu une régression. Cette liberté n’est plus ce qu’elle était dans les années 1990.

Quand on lit la presse, ou on regarde les journaux télévisés on se rend compte qu’il y a une retenue. La multiplication de la répression et des arrestations ont sans doute participé à créer un climat qui ont poussé les journalistes à être plus prudents.

Ces dernières années, l’ère de la mondialisation de l’information a encouragé l’apparition des chaînes de télévision et des médias électroniques. Cela a permis quelque peu une amélioration la liberté d’expression notamment avec la prise en charge du Hirak vers ses débuts et jusqu’à l’éviction de Bouteflika du pouvoir. Ensuite, un black-out médiatique s’en est suivi sur ce mouvement populaire à l’exception de quelques voix libres suscitant moult interrogations.

Malgré tout cela, le Hirak est resté quand même une forme très forte de la liberté d’expression. Quand on voit, on lit les slogans exprimés par le Hirak, on comprend que cette expression individuelle mais aussi sociétale est d’une importance capitale qui finira par hisser l’Algérie au premier rang mondial en matière de liberté d’expression.

A bon entendeur…

Docteur Rafik Alloui