De la haute kabylie aux fins fonds du Sahara: Le Docteur Toufik Azzam s’est éteint telle une bougie.

Enterré il y a à peine quelques jours à Timimoun qui l’a vu arriver en 1985 avec sa trousse de médecin et sa détermination humaine, cet ange venu du nord , descendant des montagnes de kabylie faisait le phare de la santé dans ce Sud algérien.

Il disparaît après avoir tant donné. Après avoir vécu pour des principes humanistes en allant , convaincu de sa mission, sans le moindre doute s’installer , plutôt installer sa vie aux côtés de ces populations dont il ne pût jamais se défaire.

En 1985 fraîchement fait médecin , Toufik Azzam partagera l’honneur avec un de ses confrères à l’ouverture du secteur sanitaire de la wilaya d’Adrar .
La nature des lieux le conduira à veiller sur le bien être général et fera de lui un guide averti en matière de prévention . Ses tâches le rapprochent de l’épidémiologie .

Il passera ensuite comme inspecteur de la santé de la wilaya.

Dans cette partie du grand Sud, son nom , sa présence et son engagement sont aussi répandus que la générosité de ces populations . Le pansement contre la douleur et les souffrances qu’il pouvait représenter à lui seul, ont incité ce Docteur à choisir de planter son coeur , son savoir faire au milieu de ces déserts. On le lui rendait bien. Il passera toute sa vie au Sud. Sans la moindre hésitation, il avait vite compris que c’était ici que son destin de médecin devait atterrir. Et dans ces terres il devait aussi…mourir. Et y être enterré.

Il a peut être quitté le nord et son confort . Mais ne l’a jamais perdu . Timimoun, elle, l’a perdu. Et ne l’oubliera sûrement pas.

À 65 ans il s’en va avec les honneurs et la reconnaissance de toute une région. Ses obsèques totalement et volontairement assurés par les notables, les populations , zaouiyas y compris, de toute la région , auront été une marque de respect et de grande affection pour cet homme qui a tout donné.

Karim. A

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