Crise politique : Une somme d’erreurs et autant d’interrogations

Par Docteur Rafik Alloui

Comme chaque vendredi depuis le 22 février le peuple Algérien a appelé encore une fois à l’instauration d’une nouvelle Algérie libre et démocratique.

Mais cette fois-ci, l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures a été au cœur du 35èmevendredi  de la mobilisation du 18 octobre 2019.

À travers l’ensemble du territoire national, les Algériens ont massivement rejeté ce qu’ils considèrent être un texte, qui porte atteinte à la souveraineté du pays.

L’article 104 de la  constitution est en principe la barrière à la promulgation d’une telle loi. Face à cette situation, le sentiment populaire est que le pouvoir a bradé  les ressources énergétiques du pays.

Même si le texte de loi sur les hydrocarbures n’a pas été encore dévoilé dans les détails qui intéressent l’analyse approfondie , ses grandes lignes sont connues.

De l’avis des spécialistes, ce projet marquera un net recul des prérogatives de l’État dans la surveillance et la mise en œuvre des projets d’exploitation au profit des multinationales.

Encore une mesure hâtive qui amplifie la crise de confiance déjà créée par  la manière de la mise en place de l’instance électorale indépendante,et l’absence du dialogue sur une réforme constitutionnelle avec la participation des partis politiques et toutes les forces vives du pays, afin de sortir avec une déclaration consensuelle sur l’avenir du pays.

Cela aurait sans nul doute aidé le futur président à mettre sur rail une transition consolidée vers une réelle démocratie ; contrairement à la manière dont le panel de dialogue proposé avait fonctionné.

Pourquoi  cette manière d’agir aggravée par les récentes mesures de restrictions ?

Pourquoi a-t-on donné l’occasion aux résidus de la « issaba » de jouer aux victimes, ce qui a provoqué l’ingérence étrangère ?

Pourquoi a- t- on bafoué la constitution encore une fois ?

Pourquoi on est si pressé de changer la loi sur les hydrocarbures ?

Autant de questionnements qui suscitent la méfiance et instaurent un décalage encore plus grand.

Pourquoi a-t-on commis autant d’erreurs stratégiques ? A-t-on calculé les conséquences ?

A bon entendeur

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