Crise politique : l’urgence et les défis

 par Docteur Rafik Alloui

 

Comme je l’ai souligné dans plusieurs contributions parues au niveau du même journal : tenir l’élection présidentielle très rapidement est possible constitutionnellement après avoir rempli les conditions de transparence, par une instance nationale indépendante.

La décision a été finalement prise à ce sujet et le dernier trimestre 2019 est fixé pour l’achèvement de l’opération élection présidentielle.

Nous avons en outre averti qu’une période conduite par le nouveau président qui naviguera à vue, ne peut que conduire le pays à l’impasse économique et politique, d’où l’importance d’institutions démocratiques, pour une société participative afin de faire respecter le contrat de coopération, et induire une efficacité des institutions.

Dès lors, c’est maintenant qu’il faut garantir la réussite du passage d’institutions économiques et politiques largement fondées sur des relations interpersonnelles à des institutions davantage fondées sur des règles institutionnelles, économiques, sociales et managériales.

 

L’économiste indien, professeur à Harvard et prix Nobel, Amartya Kumar Sen, dit : «pas de bonne économie sans vraie démocratie tenant compte des anthropologies culturelles « .

En effet, l’Algérie souffre actuellement d’une crise de gouvernance politique, économique, sociale et managériale dûe  à une défaillance de l’apport anthropologique et non d’une crise financière.

Mais cette crise de gouvernance risque de se transformer si elle se maintient dans trois années en crise financière, économique et politique.

 

Un seul indicateur, qui doit susciter l’inquiétude, contenu dans la loi de Finances 2019, données officielles, c’est la tendance à l’épuisement des réserves de change : 62, milliards de dollars en 2019, 47.8 en 2020 et à 33.8 milliards de dollars en 2021, le FMI prévoyant 12 milliards de dollars courant 2022.déstabilisation régionale.

Étant une question de sécurité nationale, l’Algérie, a besoin d’une stratégie d’adaptation face aux nouvelles mutations mondiales et énergétiques avec l’avènement de la quatrième révolution économique qui se fondera essentiellement sur l’économie de la connaissance à travers le digital et l’intelligence artificielle.

L’urgence de profondes réformes économiques, politiques, sociales, managériales et culturelles sont primordiales car le temps ne se rattrape jamais en économie et ce avec pour soubassement le dialogue productif avec la participation de toutes les forces vives de la nation.

 

Le défi futur de l’Algérie une fois le président élu, c’est une véritable stratégie d’adaptation à ce monde turbulent et instable, afin de favoriser le développement durable dans une vrai démocratie, ou bien une régression tant dans le domaine économique, social, culturel et politique.

Il faut impérativement donc faire taire la marginalisation, les divergences, les intérêts personnels et privilégier uniquement les intérêts supérieurs de l’Algérie nécessitant la mobilisation immédiate du savoir-faire de vrais scientifiques Algériens qui existent bel et bien dans tous les domaines, qui n’attendent qu’à travailler dans l’ombre pour la patrie pour aider le futur président à instaurer une vraie démocratie pour une bonne économie.

A bon entendeur.

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