Crise politique : le hirak , une bénédiction pour le pays

Par Dr Rafik Alloui

Il est archi faux de dire qu’il y a eu « un avant et  un après Hirak. ».

Ce 4eme vendredi de contestation populaire depuis l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 en est la preuve.

Cependant dire qu’il est moubarek « bénit », cela est d’autant plus vrai.

Ce mouvement populaire pacifique qui a ébloui le monde entier est une réelle bénédiction salvatrice pour notre pays car il a provoqué une rupture et un non-retour à l’ère de l’avant 22 février2019.

N’en déplaise à ceux qui veulent donc l’ignorer y compris une certaine presse, car le mouvement populaire Algérien est resté mobilisé en ce 49eme vendredi autour de sa principale revendication : une Algérie nouvelle libre et démocratique.

N’en déplaise à l’écrivain Kamel Daoud qui a essayé d’enterrer la contestation algérienne par son article pour le moins que l’on puisse dire ingrat à l’encontre d’un événement historique provoquant une rupture avec les pratiques autoritaristes exercées par un régime politique qui par divers moyens de propagande, d’encadrement de la population, et répression a cherché pendant 57 ans la soumission et l’obéissance de la société.

 

N’en déplaise aussi à ceux qui ont essayé durant 11 mois de récupérer le Hirak mais en vain, car il est resté horizontal rejetant toute forme de manipulations.

En effet, ce mouvement ne cherche ni des représentants pour parler en son nom parmi les personnalités convoquées, ni parmi ceux qui ont été interpellés au sein de ses rangs malgré le respect qu’il voue aux uns et aux autres.

Ce mouvement cherche à aller vers une nouvelle Algérie libre et démocratique en appliquant une transition par le bas et non par le haut comme elle est appliquée jusqu’à maintenant.

Cette démarche de transition par le haut est vue par le Hirak comme une obstination à vouloir passer par la force pour maintenir le même système.

Le pouvoir politique en place continue sur la voie de la transition par le haut en voulant gouverner via la rédaction de la nouvelle constitution avant toute consultation:

cette tache a été confiée à la même personne qui a rédigé la présente constitution critiquée par le pouvoir actuel lui-même et elle sera supervisée nous a-t-on confirmé par la même autorité indépendante qui a supervisé les élections présidentielles décriées par le Hirak.

En plus de toutes ces pratiques qui confirment une transition imposée par le haut, le pouvoir politique en place veut perdurer dans la  rente tel le gaz de schiste rejeté à l’heure actuelle par la population en  ignorant des secteurs porteurs de richesse tel le tourisme.

Si on exploite les grandes potentialités que recèle ce domaine d’une manière managériale scientifique il pourrait être le premier pourvoyeur de richesse en se classant le premier dans la balance des payements comme c’est le cas dans de nombreux pays industrialisés.

 

Perdurer dans la transaction par le haut ne fait que perdurer la crise politique qui risque de nous emmener vers l’inconnu.

A bon entendeur.

Dr Rafik Alloui

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