Coup dur au Maroc:Des milliers d’emplois perdus suite à la fermeture de l’unique raffinerie

Selon le Syndicat national des industries du pétrole et gaz naturel (SNIPGN), cité par le journal local « L’Opinion.ma », la suspension de l’activité de la Société marocaine de l’industrie de raffinage (Samir) a « creusé le déficit commercial avec la perte de la valeur ajoutée du raffinage du pétrole, en plus de la perte de presque 20 milliards de dirhams d’argent public dans l’endettement accumulé de l’entreprise ».

Le SNIPGN a ajouté que l’arrêt de la raffinerie a causé « la perte de plus de 3.500 emplois chez les manutentionnaires, le licenciement potentiel de près de 900 employés permanents, et la probable perte de plus de 20.000 emplois au sein d’entreprises marocaines créancières ».

Le syndicat a expliqué que la suspension de l’activité de cette raffinerie « a entraîné une baisse importante des stocks de produits pétroliers, avec la difficulté de contrôler et d’assurer la qualité et le flux d’approvisionnement ».

Et d’ajouter: elle a provoqué « une hausse des prix du carburant de plus d’un dirham par litre, en plus des bénéfices garantis avant la libéralisation du marché ».

La même source a révélé que « plus de 200 entreprises traitant avec la Samir ont été affectées dans leurs activités et leurs équilibres financiers, soulignant la privation de la ville de Mohammedia de potentiel commercial, de revenus fiscaux, et de soutien au développement urbain, sportif, culturel ».

Cette fermeture, qualifiée par l’ancien Premier ministre Abdellah Benkiran de « faute grave » et de « crime politique » et de « crime économique de l’Etat » par d’autres acteurs politiques marocains, a également « privé plus de 1.200 étudiants de formation professionnelle, en plus de la provocation d’une importante baisse dans l’activité du port pétrolier de Mohammedia ».

La « Samir » assurait, avant sa fermeture, 64% de la demande en produits raffinés et une grande capacité de stockage (2 millions de mètres cubes).

Selon une étude du Pr Nadjib Akesbi, publiée en mai dernier dans la Revue marocaine des sciences politiques et sociales, la privatisation de la « Samir » et les dégâts qui en découlent, sont le résultat d’un « mariage malsain entre ‘les affaires’ et le politique » au sein du Makhzen.

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