Corruption au Parlement Européen : Le Maroc s’enfonce…

Au fil des révélations sur l’affaire de corruption au Parlement européen (PE), le Maroc consolide son rôle d’acteur clé de ce dossier, avec l’implication directe d’un de ses diplomates, soupçonné d’activités de renseignement et de lobbying au sein de l’institution européenne au profit des intérêts du royaume.

Depuis le début de cette enquête, déclenchée par le parquet fédéral belge en décembre dernier, le nom de l’ambassadeur du Maroc à Varsovie, Abderrahim Atmoun, figure dans tous les documents et est relayé par les différents médias.

L’hebdomadaire polonais « Gazeta Polska » s’est intéressé de près à cette affaire, en consacrant un article repris mercredi par le site d’information local TVP Info, dans lequel il dénonce non seulement le rapprochement de l’ambassadeur marocain du Sénat polonais, mais aussi les efforts du diplomate pour corrompre le Parlement européen.

« Le Sénat de la Pologne, par les efforts d’Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc à Varsovie, soupçonné de corruption et d’activités de renseignement au Parlement européen, s’est impliqué dans le renforcement des relations polono-marocaines », a écrit la Gazeta Polska.

Selon l’hebdomadaire, le diplomate « a fait pression » pour que l’Union européenne reconnaisse la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental occupé.

Les conclusions de la Gazeta montrent que les activités de l’ambassadeur Abderrahim Atmoun font l’objet d’une enquête de la part de l’Agence de sécurité intérieure de Pologne.
Le magazine écrit que « l’un des fils conducteurs du scandale est l’activité d’Abderrahim Atmoun, l’ambassadeur du Maroc en Pologne ».

Selon les enquêteurs belges, le diplomate, en collaboration avec les services de renseignement marocains, aurait corrompu certains députés européens afin d’amener l’Union européenne à reconnaître la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental occupé, et ce après avoir mené un lobbying intensif en Pologne à cet égard, ajoute l’article.

Il a non seulement convaincu les entreprises polonaises d’investir au Sahara occidental, mais a également conduit à l’implication du Sénat de la République de Pologne, dirigé par Tomasz Grodzki, dans le renforcement des relations polono-marocaines, conclut la Gazeta Polska.

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