Conflit Ukrainien : Les leçons économiques qui s’imposent…

Avec les sanctions de l’occident contre la Russie et les réactions inverses de cette dernière,provoquées par l’opération militaire Russe en Ukraine, le monde est en passe de changer sa  politique dans le domaine des échanges commerciaux.

Chaque partie met en place un plan de substitution aux produits objets des sanctions notamment dans le domaine de l’énergie.

En effet, l’occident cherche de nouveaux fournisseurs et la Russie cherche de son côté  de nouveaux acheteurs.

Pour l’union Européenne, la Russie lui fournit plus de 40% du gaz naturel et plus de 25% de ses importations de pétrole.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, propose un plan avec comme objectif une indépendance de l’Union européenne envers les énergies fossiles russes d’ici à 2027. Ce plan a été adopté récemment lors du sommet de Versailles.

Mais où va-t-on trouver l’énergie de substitution? D’où vient le gaz consommé dans l’UE?

Environ 80% du gaz consommé en Europe arrive par gazoduc. Il provient principalement de Russie (41%), de Norvège (24%) et d’Algérie. 10% est produit par les États membres.

Ainsi, la Belgique importe aussi du gaz des Pays-Bas et d’Allemagne. 20% du gaz consommé en Europe est du gaz naturel liquéfié (GNL) et arrive par méthanier des États-Unis (28%), du Qatar (20%), de Russie (20%), du Nigéria (14%) et d’Algérie (11%).

Quelles seront  les écueils pour se passer de l’énergie fossile russe?

D’après le plan Européen, il faudra renforcer les infrastructures, avec de nouveaux gazoducs et un agrandissement des terminaux pour le GNL.

Les efforts en matière de renouvelable devront être poursuivis d’arrache-pied, avec de vraies impulsions politiques, pour que la production d’électricité dépende moins de l’approvisionnement en gaz, notamment.

Actuellement, le renouvelable participe à raison de 22%  dans la consommation d’énergie dans l’UE.

Aux  Etat Unis, le président Joe Biden a décidé un embargo sur le pétrole russe. Quelques jours plus tôt, Washington avait rouvert les négociations avec le Venezuela.

Ce rapprochement entre deux pays en froid depuis 2019 s’explique par la volonté nord-américaine de trouver des alternatives à l’or noir russe contre une levée des sanctions. Mais rien ne dit que Nicolas Maduro cédera facilement.

Pour la Russie c’est déjà fait. Le gazoduc Power of Siberiaa été inauguré. Il s’étirera à terme sur quelque 3.000 kilomètres, de l’est de la Sibérie aux provinces du nord-est de la Chine. Le nouveau pipeline permettra d’exporter jusqu’à 38 milliards de mètres cubes de gaz russe par an vers la Chine lorsqu’il arrivera à pleine capacité en 2025.

Le contrat, signé pour trente ans, s’élève à 400 milliards de dollars. Ce marché est le plus gros remporté par Gazprom, la compagnie qui détient le monopole des exportations de gaz par pipeline depuis la Russie.

D’autre part,Gazprom est déjà en pourparlers avec la Chine au sujet d’un autre itinéraire qui pourrait être signé cette année, lui permettant éventuellement d’expédier du carburant provenant de champs gaziers qui approvisionnent l’Europe.

Dans le domaine des exportations Chinoises, des liens solides se sont traduits par une hausse des exportations chinoises vers la Russie. En effet, les ventes du géant asiatique vers son voisin russe ont bondi de 41,5% récemment, et les perspectives de coopération future sont immenses.

En somme, c’est une véritable guerre économique entre l’occident et la Russie.

Qui va la gagner ?

L’avenir nous le montrera. Mais quel que soit le gagnant, qu’on est-il de l’Algérie ?

Saura-t-elle se prémunir des conséquences de  cette guerre ? Saura-t-elle se repositionner par apport aux nouvelles donnes engendrées par cette guerre en tirant  à son profit le maximum de gain?

Mettra-t-elle à l’instar de l’Europe un plan à l’horizon 2027 pour une autosuffisance accrue dans tous les domaines ?

Saura-t-elle  développer des secteurs  pourvoyeurs de devise telle que le tourisme?

Un chantier qui  doit être immédiatement ouvert avec l’aide de nos spécialistes. Il y va de la survie de notre pays dans ce monde où le faible n’a plus de place.

A bon entendeur….

Docteur Rafik Alloui

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