Changement à la tête des banques et révision du dispositif de contrôle des changes: Le Ministre des finances explique…

Le ministre des finances , Aymen Benabderrahmane qui a fait l’essentiel de sa carrière au sein de la banque d’Algérie où il a fini gouverneur , a gardé ses réflexes de banquier .

Il respecte à la lettre le « secret bancaire » même depuis sa position de ministre et sa qualité de premier argentier du pays.

À sa manière, dans un style qui lui est propre il nous confirme le changement programmé,  à la tête des banques publiques .

Le ministre, abordé ce samedi dans un court entretien en marge des travaux sur la conference dédiée au fonds créé en faveur des start-ups, a marqué un étonnement sur la nature de notre question relative au remaniement probablement imminent des PDG de banques publiques.

 » D’où tenez vous cette information? » , lance-t-il. Nous tenterons de le convaincre et finira par lâcher :  » il est normal que des changements soient opérés . Car des responsables qui tardent au même poste deviennent à la longue improductifs ».

Le ministre poursuit « qu’avant la fin de l’année il y aura une évolution dans le secteur. Attendez de voir ce que nous avons aussi prévu comme nouveautés dans la loi de finances ».

Pour rappel , le remaniement des patrons des banques obéit à cette quête de performance et de réponse aux nouvelles exigences de relance.

Ce que le ministre a d’ailleurs approuvé. Mieux encore, outre l’exemple du ministre de l’agriculture qui a récemment dénoncé la défaillance de la banque ( BADR)  censée suivre les crédits en faveur de son secteur , le président de la république a lui même reconnu la mediocrité des services bancaires de la place.

C’est d’ailleurs cela qui a motivé la création du fonds pour les start-ups afin ‘d’éloigner les  » porteurs de projets de la bureaucratie bancaire » souligne le président.

Interrogé sur l’incompatibilité des textes liés au contrôle des changes et les mouvements de capitaux avec  l’objectif annoncé de porter les exportations hors hydrocarbures à 5 milliards de dollars en 2021, Aymen Benabderrahmane révéle que justement » il y a actuellement une commission technique au niveau de la banque d’Algerie qui est en train de tout revoir afin de mettre en oeuvre un dispositif réglementaire répondant au mieux des objectifs de l’acte d’export ».

 

Il s’agit, comme il nous le confirme d’ailleurs de corriger ces contraintes et les incohérences liées aux delais de rapatriement de la devise, l’interessement de l’exportateur à travers la révision du niveau de rétrocession de la devise , facilitation pour les exportateurs souhaitant accorder des remises à leurs acheteurs etrangers afin d’être compétitifs , etc…

Un travail de fond attend la banque d’Algerie et ce dans un cadre global de cette réforme bancaire tant de fois annoncée et que l’on s’était limité à présenter sous une intention d’ouverture des capitaux bancaires publics ou de création de banques privées ainsi que l’ouverture d’agences à l’international.

S’agissant du phénomene de la fraude , notamment la surfacturation  à l’import , principale préoccupation des pouvoirs publics, le ministre nous renvoie fiérement aux nouvelles dispositions de la loi de finances.

 

Une énieme fausse route de l’autorité monétaire qui semble ne point cerner la pratique de la fraude sur le terrain.

Nous reviendrons sur ces incohérences dans un prochain article.

ABN

 

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