Chafia Boudraa n’est plus : une autre star du cinéma Algérien s’en va…

Daar sbitar …Lalla Aiini …Omar..! Cette belle époque où le noir et blanc nous donnait tant de couleurs.

Ces  mots suffisent pour reconnaitre facilement le visage de la Grande Dame, hélas Après Ahmed Ben Aïssa, Chafia Boudraa,  tire aujourd’hui sa révérence.

Une femme charismatique et une actrice de haute valeur  qui a marqué le cinéma Algérien dans ses multiples  rôles.

Chafia Boudraa a donné la vraie image de la femme algérienne dans toutes ses facettes avec, entre autres, son interprétation de « Lalla Aiini dans La grande maison. L’image d’une femme battante qui fait face aux défis quotidiens , entre les responsabilités immédiates et une détermination à toutes épreuves.

Née à Constantine le 22 avril 1930, l’actrice, de son vrai nom, Atika Latrèche, a vécu la misère sous la mainmise du colonialisme et a perdu son mari au champ d’honneur en 1961.

Après l’indépendance elle s’est installée à Alger avec ses cinq enfants pour tenter de subvenir à leur besoin. C’est de là qu’elle a commencé à faire ses premiers pas dans le domaine du cinéma et du théâtre radiophonique.

Le talent n’a pas tardé à jaillir et à se  révéler dans le feuilleton « L’incendie » et « La grande maison » de Mustapha Badie et depuis,  sa réputation n’a fait que grandir .

Son style , avec tant de sincérité et de spontanéité,  ne pouvait laisser indifférent , dans toutes les productions auxquelles elle prenait part.

« Leila et les autres », « Une femme pour mon fils », « Le thé à la menthe », « Le cri des hommes », « Mel Bladi » sont, entre autres, des  films qui ont propulsé chafia Boudraâ au rang des grands. Sa propre touche était singulière .

Son rôle dans « Hors-la loi » de Rachid Bouchareb lui a valu une place d’honneur à Cannes, à l’occasion de sa 63ème édition du festival en 2010.
Sincères condoléances . Son talent ne peut ainsi disparaître…

Nadi.K

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