Cevital : Risque économique et valeur d’un contentieux !

Le contentieux douanier qui envoyé Rebrab directement en prison , dans un contexte de suspicion frappant tous les gros opérateurs privés, introduit une lecture des plus absurdes : Avait – il besoin de surfacturer et espérer gagner un transfert de quelques 2 ou 4 millions de dollars alors que son groupe , Cevital, génère plus de 250 millions de dollars au titre de ses exportations annuelles?
Il est d’ailleurs le premier exportateur hors hydrocarbures du pays . Cette performance de recettes de devises qu’ il fait inscrire au crédit de la balance du pays soulève une interrogation légitime sur cette suspicion qui pèse sur le groupe Cevital .
Prendrait-il le risque d’hypothèquer toute l’envergure de son groupe pour 2 ou 3 millions de dollars ? Cela relèverait de l’absurde pour un opérateur dont la solvabilité à l’international a été solidement installée.
Les comptes de Cevital sont d’ailleurs assortis d’une des meilleures certifications au monde grâce à la signature de groupes d’audit tel KPMG.
Rapporté donc au potentiel chiffré de Cevital, le soupçon de surfacturation objet du contentieux douanier ne pèse pas très lourd . Il est vrai que l’institution douanière n’est pas tenue par ces lectures d’ensemble .
Par contre dans la pratique universelle face à des situations similaires , les procédures douanières prévoient le privilège d’un traitement qui tient compte de la notoriété de l’entreprise , son poids économique et à partir de ces facteurs objectifs, se définira l’attitude à adopter .
À ce titre , l’absence de tout endettement bancaire ou fiscal du groupe Cevital pose un autre état de lecture insolite : Rebrab se retrouve en prison au même titre que d’autres opérateurs qu’il a lui même, sans le vouloir, contribué à financer .
De par son statut reconnu de plus gros contribuable privé du pays, en sa qualité de premier pourvoyeur de fonds du trésor public , ( après Sonatrach ), Cevital aura permis à nombre d’opérateurs de profiter de cette ressource du même trésor via des marchés publics et d’autres contrats dont ils ont bénéficié.
Pendant que lui , nourrissait le trésor , les autres se nourrissaient de ce même trésor. C’est toute la distance qui les sépare et qui redéfinit le rôle économique de chacun .
Wahib A