Ces dossiers et ces lenteurs qui provoquent la colère de Tebboune

Le chef de l’État est mécontent de l’action lente , des échéances « élastiques» , de «passivité» , des chiffres «approximatifs» et des décisions qui «perturbent» le quotidien du citoyen.

L’exécutif semble ainsi  inscrit dans une démarche en totale déphasage avec la feuille de route du président.

L’urgence et l’accélération de la cadence que requiert la volonté de la relance affichée par Tebboune , deux points clés qui manquent à l’action du gouvernement plongé dans une logique où l’imprécision prend le dessus sur les objectifs.

Ce sont des  termes francs , sans détours,  rapportés par l’agence officielle APS pour traduire la colère de Tebboune contre la gestion des dossiers de l’heure qui incombe aux membres du gouvernement.

Les lenteurs relevées par le président de la république ainsi que les choix hasardeux tant au niveau des restrictions sur les importations que sur les manquements observés dans l’approvisionnement du pays en produits nécessaires ont provoqué la colère de Tebboune dont il est rappelé que son élection du 12.decembre 2019 est destinée à placer le bien être du citoyen en tête des priorités.

Abdelmadjid Tebboune, qui est parvenu en l’espace de trois ans, et en dépit de certains « imprévus », à transformer l’Algérie, doit encore prendre des mesures « draconiennes » pour mettre fin à une certaine « culture de la passivité », qui met à mal la concrétisation de certaines mesures prises.

Le président de la République, qui a engagé une véritable course contre la montre et qui ne dort jamais sur ses lauriers, sait que d’autres « thérapies » s’imposent pour en finir avec cette tumeur maligne connue sous le nom de « bureaucratie ».

Le communiqué du Conseil des ministres d’hier est à « décrypter » et surtout à lire « entre les lignes ».

Oui, hier, le titre de « le coup de gueule du président » y conviendrait aisément.

Le président est réellement en colère, il n’est pas du tout content de la cadence de traitement de nombreux dossiers par le gouvernement.

Des échéances très « élastiques », des chiffres « approximatifs », des décisions qui « perturbent » le quotidien des citoyens et celui des opérateurs économiques, ont fait sortir le président de ses gonds.

Quand le président parle de l’autorité de l’Etat, certains comprennent « autoritarisme », quand il insiste sur la protection de la production nationale, certains comprennent « protectionnisme ».

Le président n’a, à aucun moment, « ordonné » la destruction de constructions illicites, c’est plutôt de prendre des mesures pour que cela ne se reproduise plus à l’avenir. Il faut agir en amont, pas une fois la bâtisse construite et habitée.

Le président œuvre pour une Algérie ouverte sur le monde, non pas pour un pays fermé. Il n’a, à aucun moment, interdit les importations, « l’autosuffisance n’existe dans aucun pays au monde, les importations sont nécessaires ». Il a plutôt exigé la fin de l’anarchie. Comprendre: pas d’importations de produits dont le citoyen n’en a aucun besoin. Il a exigé d’assainir le secteur pour mettre fin aux surfacturations, source de transferts illégaux d’importantes sommes en devises, qui se chiffrent en milliards de dollars.

D’ailleurs, cette opération d’assainissement du fichier des importateurs a permis de démasquer et de supprimer un important nombre d’importateurs, dont le chiffre a chuté de 43.000 importateurs à 14.096 enregistrés au registre de commerce.

Le citoyen est une ligne rouge, son bien-être est la priorité des priorités. Toute l’action du président de la République a pour objectif de refléter le fait fondamental que les Algériens qui l’ont élu le 12 décembre 2019, ne veulent ni un retour aux pratiques du passé, ni à l’autoritarisme ni au protectionnisme ni à la hogra et aux désastres que représente un pays, qui a été verrouillé et livré au bon vouloir de certains « dangereux » bureaucrates.

L’Algérie des années 2020 est radicalement différente. Elle est sur orbite. Elle est dirigée par un président qui a gagné l’estime de toutes les franges de la société. Le président Tebboune est aiguillonné par ses « fortes convictions », ses « 54 engagements » et les pulsions de tout un peuple en désir d’avenir. Son unique vœu est de rendre les Algériens fiers et heureux dans une Algérie forte en phase avec les évolutions du monde.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer