Campagne de vaccination anti-Covid: Des retards et des questions

S’il est indéniable que la propagation de la pandémie  en Algérie a  été gérée de manière relativement rigoureuse on ne peut par contre en dire autant sur le processus de vaccination de la population.

Le pays est gravement en retard si l’on se fie aux ratios de vaccinations et comparativement à quelques pays de la région. La campagne de vaccination coince et affiche un rythme aussi lent que celui de la réception des lots de vaccins annoncés.

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à l’effet d’intensifier, dès ce lundi la campagne de vaccination contre le Covid-19 à travers le territoire national, indique dimanche un communiqué des Services du Premier ministre.

« A cet effet, tout en insistant sur le maintien du cadre réglementaire et logistique mis en place à la faveur de la l’Arrêté ministériel n2 du 25 janvier 2021, il a rappelé la nécessité de respecter les critères et les priorités arrêtés en matière de vaccination par le Comité scientifique de suivi de la pandémie du Covid-19 et l’autorité sanitaire habilitée », souligne la même source.

Par ailleurs, «un effort supplémentaire devra être mis en œuvre en direction des wilayas qui connaissent une augmentation des cas de contamination», ajoute le communiqué. Et qui dit, un effort supplémentaire, dit inévitablement insatisfaction.

En effet. La campagne de vaccination contre le coronavirus en Algérie entamée début février dernier, avance…à petit pas. Elle est même sujette à d’acerbes critiques. Les spécialistes, au même titre que les citoyens se disent « bernés », ne sachant à quelles statistiques se fier.

En avril dernier, le ministre de la Santé affirmait que  57.5% des citoyens  sont inscrits sur la plateforme numérique pour l’organisation et la gestion de la campagne de vaccination. Ces derniers sont toujours dans l’attente du « fameux vaccin. Nul ne sait, combien faudrait-il encore prendre son mal en patience vu « le flou total » entourant l’opération.

Le pari de vacciner 20 millions d’Algériens (au moins), tel que prédit par le Comité scientifique en une année semble ainsi relever de «l’impossible ».

« Si on continue à ce rythme la vaccination, on aura besoin de tout un quinquennat pour parvenir à vacciner la population ciblée qui est de l’ordre de 20 millions », déplorait récemment un médecin dans une déclaration à nos confrères de Liberté. Que quelques 4 millions de doses vaccins ont été administrées jusque-là, selon des données recoupées ici et là.

Faudrait-il s’attendre à un « miracle » avec la réception vendredi dernier, d’un lot de 758.400 doses de vaccin contre la Covid19 dans le cadre du dispositif Covax de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ?

Seul l’avenir nous le dira….

Y.O

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