Ça coince dans de…l’huile: Le génie des spéculateurs face à l’amateurisme des officiels.

À l’image des compétences qui sont mal distribuées , victimes des hauts réseaux parallèles, l’huile , produite en quantités astronomiques ne parvient pas à la bonne table. Ni la compétence à la bonne chaise. Ou au bon fauteuil.

C’est devenu une affaire d’Etat. Ou de non État. Cette huile , produit politiquement explosif, a été au cœur d’une réunion d’une haute commission du conseil de la nation laquelle a décidé de l’ouverture d’une enquête ! Le résultat est facile à deviner : la pénurie est l’oeuvre d’actes de sabotage qui se jouent de l’estomac national .

Pour sa part le premier ministre s’est voulu rassurant . Il oublié que si lui, à partir de son rang aborde un tel sujet c’est que justement cela ne peut que susciter l’inquiétude .

Pour autant le chef de l’exécutif a raison de faire appel aux chiffres. Les besoins quotidiens du pays sont de 1600 tonnes d’huile et nos usines en produisent 2000 tonnes. Soit un surplus de 400 tonnes. Donc théoriquement tout devrait baigner. Il nous explique néanmoins qu’il ne s’agit donc que d’un problème de…distribution.C’est à dire que le produit existe mais qu’il n’arrive pas.

La naïveté politique confirme ici que le terme approprié dans cette faille de la distribution porte un nom : la défaillance des systèmes de régulation. Rôle qui incombe à l’Etat .

Et c’est cette faille qui permet justement aux spéculateurs de montrer leur promptitude à tirer profit des erreurs de ceux qui gouvernent par la théorie et les chiffres . Coupés du marché et du couffin.

Quand il y a moins de deux mois le premier ministre évoquait la suppression des subventions sur des produits de large consommation , il oubliait que dans cette communication il ouvrait un gisement , une opportunité de business inespérée pour ces spéculateurs  » avisés » . Une erreur de communication officielle qui a provoqué cette grande opération de spéculation de la part de ces affairistes lesquels défient toutes les lois y compris celles récemment adoptées et qui leur font courir le risque d’un emprisonnement à vie. Mais chez le spéculateur, le risque est une denrée plus glissante que toutes les huiles.

Dans le business et l’économie la moindre information peut rapporter commercialement gros. Et politiquement en coûter encore plus.

Espérons que la compétence sera mieux distribuée que cette huile . Et quelle sorte enfin de sous table.

De cette affaire on retiendra que l’informel démontre qu’il détient la puissance . Et qu’il défie l’officiel. L’échec est… cuisant.

Karim. A

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