Brahim Ghali à la télévision nationale : «Nous frappons là où nous voulons et lorsque nous le souhaitons».

L’utilisation « intense par le régime marocain terroriste et expansionniste du terrorisme d’Etat contre des citoyens civils sans défense n’entamera point le dévouement des citoyens sahraouis disposés à se sacrifier, et encore moins leur volonté de poursuivre le combat », a assuré le président sahraoui SG du Polisario Brahim Ghali.

Dans une entrevue accordée à la télévision algérienne, diffusée mardi dans la soirée, il a également, affirmé que l’armée sahraouie était appelée à développer sa lutte armée de manière à cadrer avec l’évolution de la guerre au Sahara occidental, une année après la violation du cessez-le-feu signé avec le Maroc.

« La guerre n’était pas encore finie, et les efforts de la direction sahraouie axés sur l’apaisement des rues en attendant la prise de conscience par la communauté internationale, et à sa tête le Conseil de sécurité, avaient été torpillés suite à la violation éhontée par le Maroc du plan de règlement », a-t-il déploré.

S’agissant de l’escalade de la guerre, le président sahraoui a assuré qu’il ne fallait pas se prononcer à priori sur ce fait, en ce sens que la guerre impose sa loi au diapason des nouvelles méthodes appliquées, faisant remarquer que le peuple sahraoui était déterminé à développer sa lutte armée jusqu’à amener l’occupant à admettre que sa politique fondée sur l’obstination, la fuite en avant et le génocide ne serviront à rien.

« La nature de la guerre se développe et chaque phase est plus rude et plus influente sur l’aspect psychologique et matériel du colonisateur», a-t-il souligné, expliquant que l’armée sahraouie «jouit de l’esprit d’initiative, c’est d’ailleurs un point fort qui la distingue de l’armée marocaine croupie dans ses retranchements.
«Nous frappons là où nous voulons et lorsque nous le souhaitons», a soutenu le président Ghali, révélant que la République sahraouie s’attelait à développer des alliances militaires avec d’autres pays en faveur de la cause sahraouie, des alliances concrétisées, entre autres, par la signature de nouveaux accords pour soutenir la lutte de l’armée sahraouie.

En dépit de l’utilisation intense par l’armée marocaine, les deux derniers mois, de drones, celle-ci n’est pas parvenue à affronter les attaques de l’armée sahraouie, pourtant la quasi totalité (90%) de ses attaques sont menées contre des cibles civiles, a-t-il souligné.

De surcroît, les pertes militaires dans les rangs des Sahraouis demeurent, une année après le retour de la guerre, «très faibles», a-t-il affirmé, déplorant par la même les grosses pertes ayant touché des civils, en allusion aux derniers massacres perpétrés novembre dernier.

En revanche, les pertes qu’a dues subir l’ennemi sont incommensurables, a rappelé M. Ghali, citant, à titre d’exemple, une seule attaque perpétrée par les éléments de l’armée sahraouie contre une base militaire au pied du mur de la honte, laquelle a fait 53 morts parmi les soldats marocains et plusieurs blessés.

R.N

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