Brahim Boumzar : les raisons d’un limogeage attendu

Brahim Boumzar, n’est plus ministre de la Poste et des Télécommunications. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a en effet décidé ce mardi de mettre fin à ses fonctions à la tête d’un département qui continue de patauger dans des problèmes sans fin.

Quelques jours après le déclenchement de la grève des postiers, le ministre est limogé. Faut-il y voir un lien direct? Lui aurait on reproché d’avoir facilement cédé aux revendications des grévistes en acceptant de provoquer une autre hémorragie de dépenses en ces temps de crise economique? En tous cas, il semble qu’un précédent a été créé dans ce secteur après l’issue de cette grève qui donne l’impression d’avoir provoqué un effet boule de neige dans d’autres secteurs où les travailleurs viennent eux aussi réclamer des revalorisations salariales.

Aucune raison, officiellement, n’a été avancée quant à son limogeage, chose prévisible au vu de toute l’anarchie et manquements caractérisant ce secteur. Autrement dit, le désormais ex ministre de la Poste et des Télécommunications pourtant reconduit dans ses fonctions dans le Gouvernement Djerad II, a « mal géré » son département selon des observateurs. Il a tout bonnement failli dans sa mission.

Et pour cause : Á commencer d’abord par la grève ayant paralysé les bureaux de postes à l’échelle nationale, pendant un peu plus d’une semaine durant le début du mois de ramadhan, privant ainsi des milliers d’Algériens, des retraits d’argent.

Justement, parlant des « retraits », l’indisponibilité de la liquidité, était, faudrait-il le reconnaître, une question récurrente qui n’a pas été solutionnée en dépit des assurances des uns et des autres. Á maintes reprises, Algérie Poste avait recours au plafonnement des retraits en espèces dans ses guichets.

En août écoulé, le président Tebboune, avait d’ailleurs, ordonné l’ouverture «immédiate» d’une enquête sur les causes du manque de liquidités dans les agences postales sans pour autant qu’il y ait de solutions « miracles » donnant lieu à des queues interminables devant les bureaux de poste, parfois pour revenir bredouille.

Autre illustration de l’échec de la gestion du secteur de la poste : la qualité de l’Internet qui laisse à désirer. Là aussi, Brahim Boumzar, avait été interpellé par le président Abdelmadjid Tebboune qui lui avait ordonné de trouver des solutions immédiates à ce problème.
« Les citoyens devront remarquer, vers la fin de ce mois et le début du mois prochain, un changement dans la qualité du réseau téléphonique et celui du débit internet, grâce à l’importation de nouveaux dispositifs », avait-il pourtant promis en décembre dernier, lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale. Ce ne fut pas le cas, quatre mois après.

L’Atteste le classement établi il y a de cela une semaine par Speedtest Global Index qui place l’Algérie en bas du tableau.
Ainsi, concernant la vitesse de connexion Internet fixe, l’Algérie se classe au 174ᵉ rang sur 177 pays avec une vitesse de connexion s’établissant à 5.78 mégaoctets par seconde.
Pour ce qui est de l’Internet mobile, l’Algérie se positionne à la 126ᵉ place mondiale sur 140 testés, avec une vitesse de connexion de 21.43 Mbps.

Vraiment loin du compte…

Y.O

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer