Bouteflika choque les Algeriens: il veut sa propre marche !

C’est le choc ! La colère ! Il a tout dit. Tout promis. Tout reconnu. Sauf qu’il n’a pas entendu ou préféré ne pas écouter le cri de celui, sans lequel, aucune source de souveraineté ne saurait être légitime : le peuple !

Abdelaziz Bouteflika dépose  officiellement sa candidature pour une cinquième mandat contre vents et marées humaines de millions d’algériens sortis exprimer leur refus non négociable pour la reconduction de la mascarade. Dans une lettre adressée aux Algériens et laquelle encore une fois ,est attribuée au président sortant , il promet de revenir à un meilleur mode de gouvernance d’écouter la jeunesse et surtout d organiser des élections présidentielles anticipées au lendemain de la fameuse conférence inclusive dont il présente les vertus telle une solution miracle à la situation que traverse le pays .

Le système vient de franchir un grand pas dans l’inconnu. Défiant les populations et leur cris de colère, il s’engage dans une voie dangereuse pour la stabilité, en brandissant une insistance pour une continuité rejetée avec en prime le risque de provoquer l’irréparable.  Dans cette missive sous forme de programme, Bouteflika déclare répondre à l’appel de millions d’algériens le priant de poursuivre sa mission et ce en prenant soin de souligner qu’il a pris acte des récentes marches sans omettre de les saluer pour le caractère pacifique qu’elles ont exprimé . Il minimise néanmoins la portée de ces manifestations estimées selon son appréciation à quelques milliers !

La ténacité du régime va jusqu’à laisser entrevoir un grave aveu d’échec, sous-entendu dans cette lettre à travers laquelle le candidat Bouteflika declare sa determination à installer une instance chargée d’organiser des présidentielles anticipées si toutefois il remporte les élections du 18 avril précise-t-il. Une instance parfaitement indépendante. Comme pour avouer que celles qui ont eu cours jusqu’ici ne l’ont jamais été. Promesse également est faite pour les jeunes qui auraient leur part de participation dans la vie active du pays selon Bouteflika qui évoque les haragas, ces jeunes algériens qui meurent dans les mers.  Sur un autre aspect, Bouteflika s’engage à sauvegarder les richesses du pays et de la communauté et de lancer des réformes profondes dans la gestion des affaires du pays. Un grave aveu d’échec ; une sorte de repentir pour un président réclamant une ultime chance. Le Régime semble perdre la boussole. Il y a dans ce qui se passe une volonté de gagner du temps et d’assurer des arrières pour système vraisemblablement surpris par le cours des évènements et par ses erreurs répétées et accumulées tout au long des cette fin de règne . De quoi sera fait demain à la lumiere de cet élément de réponse opposée  au peuple ? Difficile de se prononcer !

ABDELKRIM ALEM

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