Benflis, Tebboune, deux victimes de Bouteflika à l’assaut du 12 Décembre

Désormais les choses se précisent.  Deux  » gros calibres   » sont officiellement candidats aux présidentielles du 12 Décembre.  Deux noms bien connus des algériens : Ali Benflis et l’arrivée ce jeudi de Abdelmadjid Tebboune.

Pour les observateurs avertis, Tebboune le « malheureux  » ex  éphémère premier ministre de Bouteflika aura entretenu un suspense total sur sa candidature en rappelant par ce procédé les pratiques de sorties de dernière minute si chères à Bouteflika.

Les deux seuls candidats pouvant concrètement peser sur la scène devront essayer de redonner vie et de la substance pour ne pas dire du piment à ces échéances tant controversées.

Les deux prétendants ont plusieurs points en commun et partent en adversaires contre ce qu’ ils considèrent tous les deux un ennemi commun à abattre : le système !

Ils ont tous les deux servi sous Bouteflika et ont appartenu à la même famille politique du FLN.

Aussi bien Benflis que Tebboune se présentent comme des  » victimes  » du système Bouteflika et de ses relais, ils evoquent les mêmes « sévices  » subis,l’humiliation , voire jusqu’à l’intimidation.

De leurs misères passées, ils comptent en tirer le meilleur dividende électoraliste.  De ce statut d’ancien frondeur qui a osé tenir tête à Bouteflika, Benflis tout comme son concurrent devront espérer tirer le maximum pour tenter de gagner la sympathie d’une opinion plus que jamais aguerrie, méfiante et résolument tournée vers le rejet de tout ce qui peut contenir le moindre soupçon d’association avec le régime de Bouteflika.

Difficile de susciter l’adhésion populaire. Pour autant il faut remarquer que Ali Benflis a laissé montrer un  » choc » voire une colère dès l’annonce de la candidature de Tebboune.

Il dira en substance sur un ton ferme  » il n’est pas question de permettre un cinquième mandat déguisé.  Sous d’autres habits et d’autres visages  » . Il insinuera sans le citer nommément que Tebboune est une sorte de Bouteflika bis.

Benflis qui donne l’image d’un homme « piégé  » ou du moins surpris indiquera qu’il ne compte pas se taire et qu’ il réserve son plan de riposte durant la campagne présidentielle.

Il criera que lui même était sorti et  a rejoint le hirak pour dénoncer le cinquième mandat.

D’aucuns n’excluent pas l’éventualité de son retrait de la course .

De son côté, Tebboune a préféré jouer l’apaisement, la sérénité pour se positionner en rassembleur comme il.le laisse entendre à sa première sortie.

Il dira juste qu’ il a fait siennes les revendications du hirak bien avant l’explosion populaire.

 » J’ai mené une guerre contre L’argent sale . Et J’ai essayé de moraliser la vie politique.  On m’a puni . Moi et mon fils . On a arraché jusqu’à mon portrait de l’édifice du palais du gouvernement.  » a-t-il lancé à l’adresse des journalistes.

Entre Tebboune et Benflis cela risque de s’enflammer.  À moins que le cinéma ne soit encore de mise dans un plan qui échappe aux regards naïfs.

ABN

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer