Au terme d’une «tournée nationale »: Saïda Neghza, présidente de la CGEA reçue par le président Tebboune.

Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), a été reçue ce mercredi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Au cours de cette audience, il a été notamment question, des « points économiques et sociaux qui concernent les citoyens », a écrit la patronne de la CGEA, dans un poste sur sa page Facebook.

Elle a dans ce sens, indiqué que le président Tebboune, lui a fait part de son suivi quotidien des préoccupations des citoyens.
« Il travaille d’arrache-pied pour lever tous les obstacles, qui entravent le développement, et lutte contre toutes les parties qui œuvrent délibérément contre le développement », a notamment écrit Saïda Neghza.

La présidente de la CGEA a par ailleurs, précisé, , avoir présenté un rapport détaillé sur certaines des zones d’ombre qu’elle a visitées dans le cadre de sa tournée nationale.
En effet, Saïda Neghza, « infatigable », a fait une tournée à travers 17 wilayas du pays, quelques jours avant le mois du ramadhan.

Une tournée qui aura profité pour « jauger » les préoccupations des hommes d’affaires (les vrais) dont les investissements sont ralentis et ou carrément bloqués pour cause de bureaucratie latente qui ronge l’administration algérienne.

Le président Tebboune lui, a d’ailleurs, assuré qu’il encouragerait les honnêtes investisseurs qui souhaitent participer à la construction de l’Algérie et réaliser le saut économique souhaité ».

Pour rappel, Saïda Neghza n’est pas une patronne comme les autres. Les Algériens, l’auront connue non seulement pour son franc-parler, mais et surtout pour son « allergie » à l’ancien clan des Bouteflika, elle qui a défié les hommes les plus puissants du « cercle ».

L’Histoire témoignera que Mme Neghza a souvent roulé dans la farine l’ex patron de l’ETRHB « injecté » à la tête de ce qui était FCE (Forum des chefs d’entreprise) qu’elle accusait ouvertement de vouloir s’accaparer des entreprises publiques.

Non seulement. En 2015, les propos de Haddad qui avait invité les Chinois à venir en Algérie « où il y a beaucoup de femmes », n’avaient pas laissé indifférente Saïda Neghza.
« Je me sens humiliée, ainsi que toutes les femmes algériennes », avait-elle réagi. Appelant le président de la République à intervenir « pour mettre fin à ces agissements», Mme Neghza est allée jusqu’à interroger Ali Haddad sur l’origine de sa fortune. L’on retiendra aussi qu’elle était l’une des rares personnalités à s’opposer au complot qui avait visé pendant l’été 2017 Abdelmadjid Tebboune, alors Premier ministre.

Elle avait même refusé de signer une motion de soutien à Ali Hadad, initiée par ce dernier et le patron de l’UGTA à l’époque, Abdelmadjid Sidi Saïd, au cours d’une réunion à l’hôtel Aurassi.
« Ils prétendent défendre le programme du Président alors qu’ils s’attaquent à son Premier ministre désigné par le même chef de l’État et à l’effet, précisément, d’appliquer ce même programme. Par ailleurs, à ma connaissance, c’est la première fois qu’un syndicaliste, censé être au service des travailleurs, en vient à soutenir, de cette manière, le patronat contre une action du gouvernement qui cherche à dialoguer et à rationaliser les dépenses », avait-elle déclaré publiquement.

Le mois dernier, en se rendant dans l’usine Cevital de Bejaia, Mme Neghza sans détour aucun, affirmait qu’il « il faut créer 1000 Rebrab et non 1000 Haddad », elle qui quelques jours plus tard, accuse publiquement la Confédération algérienne du patronat citoyen (CPAC, ex-FCE) d’être le visage de la issaba qui veut « casser les hommes d’affaires honnêtes ».

S’agissant de son appui à ce que réalise le groupe Cevital, elle nuance son propos et soutient qu’elle défend les investissements de Rebrab en tant qu’homme d’affaire algérien .

En tous cas, Saida Neghza est en train de faire bouger la scène économique nationale , elle dont la confédération jouit d’une stature internationale.

Membre influent de l’OIE (organisation internationale des emoloyeurs) la plus puissante au niveau mondial, et également partie prenante statutaire au sein du BIT (Bureau international du travail) la CGEA que préside Saida Neghza est un acteur majeur qui pourrait servir de relais à l’international pour le business algérien. En Europe et en Afrique la CGEA dispose de liens solides en ce sens où elle est également présente via des structures reconnues.

Y.O

 

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