Au lendemain de la marche du peuple: Que cherche le FLN?

Qui cherche le pourrissement ? Les propos à la limite incendiaires du nouveau patron improvisé du FLN, Mouad Bouchareb , renseignent sur son manque de lucidité et de réalisme. À partir d’Oran, du « haut  » luxueux de l’hôtel Méridien, il a réagi ce samedi à la formidable marche populaire contre le cinquième mandat . En évoquant les « réalisations du président Bouteflika depuis 1999 » , le patron du FLN en homme acquis à la continuité qui sied à ses ambitions et à la nature de son parti , se laisse aller dans une démarche d’opposition contre le raz le bol de la rue qui s’est exprimée ce 22 février. Il soutient que le recours à de telles manifestations serait à même de produire le chaos et de plonger le pays dans l’inconnu .

Bouchareb se veut opposé au cri du peuple. Sourd à la raison d’un acte civilisé fourni par une marche digne et spontanée de ceux qui considèrent l’Algérie au dessus de tout et de tous .

Par cette sortie , le représentant d’un parti connu pour être un appareil clé du système , le fossé entre le sommet dénoncé et la base qui se réveille tend à se creuser davantage. Le discours maladroit fourni à titre de réponse à la marche d’hier prouve encore une fois le peu de discernement et le manque de maturité de la classe politique face à une réalité nouvelle signée par la volonté de l’opinion publique. En formulant ses mises en gardes et l’allusion des chaos syriens ou autres qui menaceraient le pays, comme l’insinue Bouchareb, il fournit encore une fois , la preuve de la distance entretenue par son parti et la réalité. Entre le FLN d’aujourd’hui et la jeunesse algérienne .

Karim A

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