Assises de la santé : les principales recommandations

Les assises nationales sur la réforme du système de la santé se sont déroulées sans les partenaires sociaux qui ont, boycotté l’événement.

Les principaux syndicats de la santé estiment que « les réformes se succèdent sans concrétisation sur le terrain ». L’urgence pour eux, étant de « prendre en charge les problèmes soulevés » et d’honorer les engagements pris par  la tutelle.

Quoi qu’il en soit, les travaux de ces assises qui se sont déroulés les 8 et 9 janviers au CIC, ont été clôturés par l’adoption de plusieurs recommandations.

Parmi les huit ateliers ouverts durant ces deux jours, celui portant sur la gestion de la carrière des professionnels de la santé. D’importantes recommandations sont issues de cet atelier, dont « la création d’une Fonction publique exclusive pour le secteur de la santé ».

Cette proposition se veut comme « une solution définitive aux blocages qui entravent la prise en charge des aspirations des professionnels du secteur », indique le ministère dans le texte des recommandations.

A ceci, s’ajoute « la révision de tous les statuts et la mise en place d’un régime indemnitaire à même d’encourager les compétences ».

« L’actualisation de la liste des maladies professionnelles, l’augmentation des primes aux spécialistes exerçant dans le Sud, l’organisation de l’activité lucrative, l’accès à la retraite anticipée », sont autant d’autres recommandations adoptées.

Dans d’autres ateliers, les participants recommandent entre autres « la promotion de l’anglais dans la formation et la recherche », «l’amélioration du volet pratique,l’enrichissement des programmes de formation».

Sur le plan des activités de la santé publique, il est question de « la numérisation du système de prévention sanitaire », « la création d’un service de contrôle sanitaire aux frontières » et de «l’intégration de l’éducation sanitaire dans différents programmes scolaires ».

S’agissant de la gouvernance, il a été recommandé « d’élaborer un texte de loi relatif aux marchés publics et de délégation de l’établissement de santé spécifique au secteur », de « mettre en place une carte sanitaire avec des secteurs indépendants en termes de gestion », «réviser le système de financement » et de « la diversification des sources de financement des établissements de santé ».

Pour ce qui est de l’organisation des soins, les recommandations ciblent « le renforcement du statut du médecin général », « la création de centres de tri et d’accueil et d’orientation des malades au niveau des urgences » et « l’encouragement de l’investissement dans le sud».

Reste à savoir à quel degré ces recommandations sont-elles réalisables sur le terrain et surtout où l’Etat, pourra-t-il trouver les ressources financières pour leur mise en place, en ces temps de crise économique ?

Aziz T.

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