Après les réserves de change, le gaz s’évapore: Effondrement économique ou catastrophe annoncée pour l’après Avril 2019

Ça ne « gaze » plus ! Les aveux se suivent et ne se ressemblent pas même s’ils aboutissent tous à un constat d’échec sinon à une anticipation sur une menace qui guette le pays à très court terme .
Aujourd’hui, face aux députés, le Ministre de l’énergie a été plus que catégorique pour annoncer que l’Algérie risque de ne plus pouvoir exporter de gaz naturel d’ici trois ans ! Un drame qui vient s’ajouter à l’autre vérité toute aussi amère. Celle de l’épuisement presque inéluctable des réserves de change dans 2 ou 3 ans tel qu’ il a été admis et démontré par tous .
Faut il rajouter le spectre d’une chute des cours du pétrole qui persisteront dans leur tendance baissière au gré d’une politique américano saoudienne qui nous renvoie vers nos vérités.
En somme le pays risque la faillite ! A en croire nos responsables qui brandissent un tableau sombre pour ….l’apres 2019 ! Mais curieusement pas avant ! Alors que les solutions à cette prévision semblent vouloir être suggérées par la reconduite d’une richesse contrefaite, celle de la planche à billets ainsi que le plan inavoué qui consiste à forcer le recours à l’exploitation du gaz de schiste tant décrié et l’incitation du citoyen à adhérer à une politique d’austérité qui pointe son nez .
Toit cela est servi par des officiels, partie prenante active dans une politique qui n’a engendré aucune progression ni au plan économique et encore moins sur celui du social.
Dans cette symphonie de l’échec collectif, le président du groupe Sonatrach, fier de l’acquisition de la raffinerie d’Augusta en Italie, transaction controversée et soustraite de tout débat, affirme lui avec un optimisme qui contraste avec l’ambiance générale, que le pays est en passe de gagner son indépendance sur le plan des importations de tous produits raffinés. Une bonne note d’espoir dans l’air .
Les effets compensatoires des gains rapportés sur ceux des pertes sont néanmoins insignifiants sachant que si le pays se déclare inapte à exporter son gaz , ce sera un désastre pour toute l’économie. Le ministre de l’énergie considère que cela serait dû à une consommation interne excessive de l’ordre de 50 milliards de mètres cubes par an .
Ce qui compromet selon lui toute possibilité d’exporter les 50 milliards autres restants du fait de l’évolution de la consommation locale . Faut il adhérer à cette thèse ? Comment se fait il que personne n’ a rien vu venir ? Est ce un aveu d’échec à mettre sur le compte de ses prédécesseurs notamment, l’ancien ministre Chakib Khelil qui sillonne le pays en distribuant des modes d’emplois de sorties de crise?
Pour sa part Ould kaddour le patron de Sonatrach soutient que l’Algérie est en train de se développer à une grande vitesse en prenant soin de faire un comparatif osé avec le parcours des américains ou des Européens à qui » il a fallu plus de 50 ans pour se développer » selon lui .
Alors que « en 20 ans , l’Algérie a fait d’énormes progrès » ajoute t il. Si les voyants économiques sont à l’unanimité admis comme étant en alerte, cela n’a pas empêché l’audace du patron de Sonatrach à opter résolument pour une augmentation des salaires du personnel de sa compagnie dés janvier 2019.
Bonne nouvelle pour ceux qui ont su carburer dans cette ambiance générale des plus moroses et dont les piliers sont soutenus par une impression de richesse , à la faveur d’une impression de billets. Cela ne restera qu’ une impression de solution .