Ammar Belhimer : « nous avons constaté des mouvements suspects qui n’ont aucun lien avec les revendications du Hirak».

Affirmant la poursuite des différentes mesures prises dans le cadre de la satisfaction des revendications du Hirak, Ammar Belhimer, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement a fait savoir dans un entretien à Arabi Post paru ce samedi 10 avril, qu’«en parallèle avec les initiatives de bonne volonté et ces mesures prises en cette difficile conjoncture, nous avons constaté des mouvements suspects et dangereux n’ayant aucun lien avec les revendications et les objectifs du Hirak».
A ce propos, le Porte-parole du Gouvernement a souligné que «l’Etat est à l’affût des manœuvres, des actes de provocation et de déviations cautionnés par des parties séparatistes ainsi que des mouvements illégaux dont la référence est proche du terrorisme qui tentent d’exploiter les marches hebdomadaires».
Il a dans ce sens, rappelé l’arrestation fin mars dernier, de cinq personnes qui projetaient d’organiser des actes terroristes dans les villes de Tizi-Ouzou et Bejaia, durant les marches du Hirak.
Des armes de guerre, à savoir un fusil à pompe de marque Scorpion, un pistolet mitrailleur de type Kalachnikov, un pistolet, des munitions et divers appareils électroniques ainsi que deux véhicules, ont été saisis dans le cadre de cette affaire.
Quelques jours apres, le 26 mars dernier, les services de la Sûreté de la wilaya d’Alger ont arrêté, une personne de nationalité marocaine infiltrée parmi les participants à la marche du Hirak, au niveau de la Place du 1er mai (Alger).
S’agissant des prochaines législatives du 12 juin et le boycott annoncé par certains partis politiques, Ammar Belhimer a rappelé, «le grand nombre de citoyens désirant y participer», ajoutant que «les règles de la démocratie consistent à ce que nous respections les décisions et la liberté de ce nombre infime de partis».
Estimant que «les prochaines élections seront organisées conformément aux normes de régularité et de transparence absolue grâce à la nouvelle loi électorale», M. Belhimer a souligné que «les urnes seront la seule voie pour l’élection des représentants du peuple».
Qualifiant le lien entre l’Armée nationale populaire et son peuple de «garant de l’immunité du pays», le ministre de la Communication a rappelé les multiples expériences qu’avait connues l’Algérie prouvant ainsi que «nul ne peut entamer le lien solide entre l’Armée et la patrie ni entre l’Armée et les différentes institutions à l’image de la Présidence de la République».
Soutien de l’Algérie aux questions justes : « une position constante » .
Au sujet du soutien de l’Algérie aux questions justes , le ministre de la Communication, a réaffirmé qu’il s’agit là, d «une position constante qui ne se soumettra à aucun chantage ni à aucune pression, quelle que soit la source.
« La question palestinienne constitue «une position constante qui ne se soumettra à aucun chantage ni à aucune pression quelles que soient la nature et la source», a relevé le porte-parole du Gouvernement.
S’agissant du refus par l’Algérie de la normalisation, Ammar Belhimer a rappelé que le Président Tebboune «est un homme de positions et de principes qui ne négocie pas les questions décisives, avec à leur tête la question palestinienne (…), refusant de chevaucher la vague de la normalisation».
Cette décision «souveraine et constante» reflète «la profonde conviction du peuple algérien» qui «ne se laissera pas influencer par celui qui a choisi la normalisation ni par celui qui en fait la promotion», poursuit le Porte-parole du gouvernement.
Quant à l’ouverture de la voie à Israël qui prend pied dans le Maghreb arabe suite à la normalisation de ses relations avec le Maroc, M. Belhimer a tenu à préciser que cette normalisation est établie depuis des années. Ce qui s’est produit récemment n’est autre qu’une officialisation de cette relation.
Pour ce qui est de l’Algérie, le ministre de la Communication a indiqué que ceux qui revendiquent la normalisation «sont conscients qu’ils ne sont pas capables d’exercer un chantage ou de l’affaiblir, aussi bien par la normalisation que par toute autre manœuvre malhonnête», et ce «tant que ce grand pays détient une armée nationale en accord avec les institutions restantes de l’Etat et en parfaite harmonie avec le peuple qui la soutient inconditionnellement», a-t-il dit.
Le ministre a réitéré le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie, envers laquelle sa position demeure «claire». «L’Algérie n’a eu de cesse de réaffirmer son soutien à tout accord convenu entre les parties au conflit dans le Sahara occidental en vue de mettre un terme à la guerre dans la dernière colonie en Afrique», a-t-il précisé.
Concernant les relations algéro-françaises, notamment sur le dossier de la Mémoire, M. Belhimer a salué les résultats obtenus jusqu’à présent, mais, poursuit le ministre, «quand bien même nous apprécions les pas franchis dans ce sens, ils restent par contre en deçà des attentes, car impossible de se contenter de parties discontinues et dispersées de cette affaire de principe et fédératrice dont nous ne renoncerons pas et qui ne doit pas être utilisée comme fonds de commerce pour d’autres fins».
Y.O