Alors que le marché de la chloroquine flambe: Les labos privés algériens ont trouvé la « formule »

Le monde s’arrache la chloroquine.

Vendue il y a moins de deux mois à 110 dollars le kilo, elle atteint les 1800 dollars ces derniers jours .

Surprise : depuis deux jours, la chloroquine est sortie de l’échelle des prix . Les labos et autres fournisseurs asiatiques, notamment chinois et indiens optent pour la surenchère.

Désormais ils proposent le produit sans lui fixer le prix . C’est aux acheteurs de renchérir.

C’est du moins ce que nous avons pu vérifier sur les dernières propositions parvenues à des labos algériens .  En plus de la demande mondiale qui explose notamment avec le renchérissement des américains, il faut ajouter les mesures de restrictions à l’export décidées par les autorités indiennes . Ces dernières veulent naturellement sauvegarder leurs besoins en la matière .

 

Selon les estimations des professionnels, l’Algérie pourrait sécuriser ses besoins avec au pire des scénarios, un stock de  » 11 tonnes de chloroquine  » . De quoi être  » prêt pour faire face à la pire des situations  » . Notre interlocuteur mentionne que cette quantité suffit largement pour traiter 2 millions de personnes.

À ce jour d’ailleurs, les autorités sanitaires algériennes font savoir que l’on dispose de 300.000 boîtes de chloroquine , sorties des usines du labo  privé algérien CPCM Pharma.

Ce nombre de boîtes pourrait suffire pour traiter l’équivalent de 400.000 personnes considèrant qu’ au maximum  » un malade a besoin d’une seule boite . D’autres auront besoin d’un tiers de la boîte « .

Alors pourquoi un seul producteur de chloroquine en Algérie?

Tout simplement nous explique un pharmacien, activant dans l’industrie du médicament  » le marché de la chloroquine est trop petit . En temps normal, ce sont juste de très petites quantités qui sont demandées pour certaines maladies virales peu répandues « .

Aujourd’hui, la crise sanitaire mondiale en a fait un produit en or.  Une capsule de survie.

Il est utile néanmoins de signaler que des labos privés algériens ont eu le bon réflexe dès la survenue de la pandémie.  Même si  » nous ne produisons pas la chloroquine qui obéit à un process très simple à la portée de tous , nous avons néanmoins passé commande aux tous débuts de la crise.  Nous avons pu avoir une option ferme pour une tonne livrable en plusieurs tranches au prix de…..350 dollars le kilo ».

Véritable prouesse ! Ces labos ont préféré garder l’anonymat.  Ils se disent prêts à produire gratuitement  » en nos usines pour le compte de l’Etat à condition que ce dernier importe lui même la matière première « .

D’ailleurs ce que « nous avons réussi à importer nous allons le mettre à la disposition de ceux qui veulent produire cette chloroquine.  C’est notre manière de marquer notre solidarité « .

L’heure n’étant point ni au business et encore moins au profit.

ABN

 

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