Alors que la faillite menace les agences de voyage: Symposium sur « les sciences au service du Tourisme et du Voyage »

Rehausser la formation au sein du secteur du tourisme pour hisser le professionnalisme à son niveau requis, unique alternative à même d’impulser une dynamique à l’industrie touristique dans tous ses segments confondus, tel est l’objectif escompté par les participants au symposium, organisé aujourd’hui par l’Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST) et l’Association nationale des agents de voyages (ANAV).

Les professionnels du secteur, tous segments confondus, ayant pris part à ce symposium ont réitéré, une nouvelle fois, l’importance de l’échange des expériences et des expertises avec tous les spécialistes et experts dans le domaine du tourisme et des voyages, afin de hisser le niveau de la formation et de l’acquisition des savoirs en la matière en vue d’améliorer les services et de répondre aux attentes de la clientèle qui est de plus en plus exigeante.

Le directeur du tourisme au ministère du tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial, Moussa Ben Tamer, a, de son côté, mis l’accent sur l’importance de favoriser « l’échange des idées et des expériences en vue d’intégrer la formation scientifique dans le domaine du tourisme et des voyages pour hisser les prestations aux normes en vigueur afin d’atteindre le professionnalisme ».

L’intervenant a rappelé à l’occasion de la célébration de la Journée du Savoir (16 avril) plaidant en faveur de la promotion du savoir et de la connaissance afin d’améliorer l’économie hors hydrocarbures, en accordant de l’importance à des secteurs vitaux comme le tourisme.

Le Directeur général de l’ENST, Abdelkayoum Ladraa, a souligné les « efforts sans cesse consentis par les étudiants de l’Ecole, notamment les diplômés organisés au sein de l’ANAV pour consolider le savoir et la science dans le secteur du Tourisme et des Voyages afin d’atteindre le professionnalisme en matière de prestations et de relations avec les clients ». Une voie tracée, a-t-il ajouté, vers « la création d’une destination touristique par excellence ».

Le président de l’association nationale des agences de voyage, Bordji Mohamed Amine a évoqué, quant à lui, la suspension des activités commerciales dans le secteur, conséquence de la propagation du Coronavirus, appelant dans ce sens les autorités concernées à « un accompagnement et à une aide conséquente pour aplanir les obstacles rencontrés ».

A ce propos, Bordji met en avant une étude réalisée avec la participation de plus de 105 agences sur les 800 activant dans le créneau du Hadj et de la Omra pour déterminer les principaux obstacles auxquels elles font face et formuler ainsi des propositions pour trouver des solutions.
Ces agences proposent une exonération des cotisations annuelles de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS), de la fiscalité et des impôts, a-t-il indiqué.

Les agences activant dans le créneau du Hadj et de la Omra demandent une plus large participation à cette activité à l’avenir pour récupérer les pertes engendrées suite à la propagation de la Covid-19.

Les intervenants à cette rencontre scientifique sur le tourisme qui se sont succédé ont plaidé en faveur de la promotion des voyages et la valorisation du tourisme local à travers l’exploitation de tous les atouts que recèle l’Algérie.

Par ailleurs, les professionnels du secteur ont souligné la nécessité de trouver des moyens plus innovants pour la commercialisation du produit touristique en fonction de la demande.
« La dynamique d’industrie touristique pensée et planifiée dans le moyen et le long terme permet de créer une richesse économique durable, en assurant des postes d’emplois stables », ont-ils encore souligné, tout en mettant l’accent sur la nécessité de « diversifier les circuits touristiques et d’améliorer les prestations à travers l’appui et le développement de la formation scientifique ».

A. Ben Ali

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