Alors que des pénuries de médicaments sont dénoncées : Ali Aoun traque la filière du cabas !

Alors que de graves ruptures de médicaments et de produits hospitaliers notamment ceux destinés aux enfants cancéreux , sont signalées par des médecins et professeurs , le Ministre de l’industrie pharmaceutique, Ali Aoun annonce sa détermination à mener une guerre sans merci contre les médicaments qui entrent dans les cabas!!

Réputé pourtant pour son réalisme , lui qui a fait, jadis le bonheur du groupe public Saïdal, Ali Aoun fait ici fausse route en allant chercher de fausses solutions à un grave problème de pénuries, devenu sérieusement inquiétant.

Les malades et leurs médecins traitants s’emploient à user de tous les moyens possibles afin de trouver quelques boîtes ou flacons.

Bien souvent ils ont recours à des connaissances, des proches ou autres bienfaiteurs qui rentrent de l’étranger avec dans leurs bagages de petites quantités de ces médicaments tant recherchés.

Face au phénomène des pénuries provoquées par la mauvaise gestion et l’inefficacité des outils de veille notamment au niveau des structures de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui est censée approvisionner toutes les structures de santé du pays, les malades se tournent vers les voyageurs et d’autres sources autrement plus sûres pour s’approvisionner.

En intervenant ce dimanche sur les ondes de la radio chaîne 3 , Ali Aoun a fait large étalage de sa feuille de route pour encourager la production nationale . Il a surtout annoncé son plan pour venir à bout de ce qu’il a considéré comme business du médicament via le cabas.

Il s’en va lutter contre ces « effets secondaires» d’un mal que la mauvaise gestion a pourtant provoqués.

Le ministre préfère traquer ce circuit alors que la demande , elle , s’exprime avec force par ces patients en attente d’espoir et suspendus à un éventuel sursaut de ceux qui sont en charge de ce secteur.

Le business du médicament du cabas est une solution salutaire pour ces malades. Une issue de secours.

Il serait plus judicieux pour les responsables de la santé de travailler à satisfaire ce besoin réel , cette demande pressante que l’on ne peut étouffer.

Le mal n’est pas dans le cabas. Il est plutôt dans les bureaux des gestionnaires.

R.A

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