Ali Aoun, Ministre de l’industrie pharmaceutique : « Il n’y a pas de pénurie de médicaments contre le cancer…»

Ali Aoun ministre de l’industrie pharmaceutique a effectué ce mardi une visite de travail au niveau de la wilaya de Bouira. Durant cette visite il a marqué deux haltes au niveau de deux unités de fabrication de produits pharmaceutiques à savoir Diacnopharm et CPCM.

Une visite qui a permis au premier responsable d’évaluer la qualité et le respect des normes dans la fabrication des produits pharmaceutiques.

En marge de cette visite, il a  nous a accordé un entretien express :

ABNews : Comment évaluez vous votre visite au niveau de la wilaya de Bouira ?

Ali Aoun : C’est une visite enrichissante à plus d’un titre. Premièrement du point de vue capacité de management de ces deux unités. Si je parle de la capacité de management et ce en matière de formation du personnel jeune et surtout une main-d’œuvre spécialisée issue de la région, ce  qui est une bonne chose.

Tout comme j’étais agréablement surpris par la qualité des produits fabriqués. Les dispositifs liés à l’analyse et diagnostic n’est pas une chose facile. Ceux qui ont créé ces deux unités ont tout le mérite et toute ma reconnaissance et celle du département que je gère.

La deuxième unités visitée , elle est aussi importante et fabrique des produits qui rentrent dans un schéma thérapeutique précis et fabriqué avec minutie et qui répond aux normes.

Cette unité a lancé des travaux d’extension. Ceci dit qu’il n’y a pas de profonds soucis  mais des problèmes qui peuvent être gérés et réglables.

ABNews : Quel est le niveau d’intégration de l’insuline qui sera fabriquée en Algérie?

Ali Aoun :Le niveau d’intégration est zéro. Pourquoi ? Quel est le pays qui produit l’insuline est qui est intégrée quelque part?

Il faut savoir qu’il y’a quatre pays dans le monde qui fabriquent les cristaux de l’insuline qui constituent la matière essentielle pour la fabrication de ce produit.

Donc on ne peut parler du taux d’intégration pour ce produit. Il faut savoir si c’est un princeps ou un générique. Je vous confirme que l’Algérie est le premier pays au monde qui produira une insuline générique.

L’intégration peut être dans l’emballage ou le carton. D’un autre côté, en Algérie il n’y a pas de tissu industriel qui fabrique les matières premières,  le taux d’intégration n’a plus de sens dans le monde.

L’économie est devenue mondiale. Celui qui veut fabriquer un produit à moindre coût il faut qu’il ramène son produit à partir de différents pays, là où il a son intérêt pour présenter au consommateur un produit qui ne coûte pas cher.

J’ai toujours pris comme exemple le taux d’intégration de la voiture BMW devant des responsables de ce pays , pour dire qu’en Allemagne le taux d’intégration est de 1% pour cette illustre marque automobile.

Leur intérêt consiste à présenter un véhicule compétitif et ce en diversifiant, selon leurs cahiers des charges,  l’origine des pièces fabriquées dans d’autres pays. Le taux d’intégration n’a plus sa place dans l’industrie.

ABNews : Qu’en est il de La rupture de médicaments pour les cancéreux ?

Ali Aoun : Il n’y a pas de rupture de médicaments, il y’a parfois de la rareté du produit et cela est connu à travers le monde.

A titre d’exemple en France il y a 65 produits en rupture dans les pharmacies. Il ne faut pas oublier qu’il y’a une mafia qui fait croire à la pénurie de certains produits pharmaceutiques et ce dans  un but bien précis.

J’ai demandé  des statistiques des médicaments en rupture, mais  avec des preuves.

Entretien réalisé par Abdellah Debbache

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer